Publié dans Culture

36e Biennale de São Paulo - Les œuvres de Madame Zo et Richianny Ratovo exposées au Brésil

Publié le mardi, 14 octobre 2025

La 36e Biennale de São Paulo, qui a ouvert ses portes début septembre, se déroule dans l’emblématique pavillon Ciccillo Matarazzo, situé au cœur du parc Ibirapuera, l’un des plus célèbres espaces verts de cette ville brésilienne. Jusqu’au 11 janvier 2026, cet événement majeur de l’art contemporain rassemblera 125 artistes et collectifs venus du monde entier, offrant une plateforme incontournable d’échanges et de créativité. Le drapeau de Madagascar y flottera grâce à la Fondation H, incarnant ainsi l’effervescence de la scène artistique contemporaine malagasy.

L’exposition rend hommage à Madame Zo, de son vrai nom, Zoarinivo Razakatrimo, figure incontournable de l’art textile malagasy, disparue en 2020. Artiste visionnaire honorée en 2023 lors d’une rétrospective à Antananarivo, Madame Zo a transformé le textile en un langage artistique puissant mêlant tradition culturelle et innovation. Ses œuvres interrogent identité et mémoire, laissant un héritage artistique marqué par une sophistication unique.

De son côté, Richianny Ratovo, artiste multidisciplinaire primée du Prix Paritana en 2020, présentera une série inédite de six œuvres intitulée « Antsoantso ». Cette démarche introspective explore avec une grande sensibilité des thèmes universels tels que la maternité, le désir, l’incertitude ou encore l’espoir. Grâce à cette série, Ratovo s’impose sur la scène internationale avec un travail où le subtil dialogue entre fragilité et puissance offre une vision éclatante des complexités humaines et transcende les frontières de son île natale. Pour Richianny Ratovo, cette participation représente une étape marquante dans sa carrière artistique. Elle y voit une chance inespérée de partager son univers tout en représentant fièrement Madagascar au sein d’une communauté artistique mondiale. Ce moment est pour elle une occasion précieuse de forger des liens, tout en amplifiant son rayonnement.

Dans le cadre du programme « Conjugations », la Fondation H proposera également une table-ronde intitulée « Textile as Resistance : Rituals and Protests in the Indian Ocean ». Animée par Hobisoa Raininoro, articulée par Myriam Omar Awadi et le curateur Sumesh Sharma, cette discussion explorera comment les textiles traditionnels des sociétés insulaires de l’océan Indien évoquent des récits d’identité, de résistance et de connexion. Porteurs à la fois d’histoires ancestrales et d’aspirations modernes, ces textiles s’inscrivent dans un dialogue dynamique entre tradition et création contemporaine, tout en reflétant leurs implications sociales et politiques dans cette région.

Si.R

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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