Publié dans Culture

Création à distance - Le CGM relance le projet « MeinOrt »

Publié le mercredi, 15 octobre 2025
La page Facebook du CGM/GZ deviendra une scène virtuelle où artistes et publics peuvent se retrouver La page Facebook du CGM/GZ deviendra une scène virtuelle où artistes et publics peuvent se retrouver

Les portes du Centre culturel Germano-Malagasy (CGM/GZ) sont restées fermées ces dernières semaines, plongeant dans le silence, comme figées par les tensions qui agitent le centre d’Antananarivo. Expositions annulées, concerts reportés, ateliers en pause : la vie culturelle, déjà fragile, s’est mise entre parenthèses face aux rassemblements et mouvements sociaux perturbant la Capitale. Face à tout cela, le Centre culturel Germano-Malgache (CGM/GZ) refuse de laisser la crise freiner la vitalité artistique qu’il incarne depuis des années. L’institution allemande a choisi une voie innovante pour continuer à soutenir la scène locale : le numérique. C’est ainsi qu’est né le projet « MeinOrt » – « Mon lieu » en allemand – une initiative qui réinvente la manière dont la culture peut s’exprimer et se partager en ces temps incertains. Plutôt que de se résigner à l’immobilisme, le CGM/GZ a décidé de transformer sa page Facebook en une véritable scène virtuelle ouverte à tous les talents. Musiciens, slameurs, danseurs, comédiens ou plasticiens sont invités à soumettre de courtes vidéos, tournées dans leur environnement, que ce soit à domicile, en studio ou dans tout autre espace propice à leur performance. Ces créations, d’une durée comprise entre 15 et 45 minutes, seront diffusées en direct ou en différé sur les réseaux sociaux du Centre, offrant une visibilité immédiate à une audience malagasy et internationale. Au-delà de la simple diffusion, le projet « MeinOrt » propose également un soutien financier pouvant atteindre 1 500 000 ariary, en fonction de la qualité et de l’originalité des propositions. Une véritable bouffée d’air pour les artistes qui peuvent continuer à exprimer leur créativité malgré les contraintes du contexte actuel. En redonnant la parole à la scène locale, le CGM/GZ confirme son rôle de moteur culturel et d’espace de liberté, même à distance. Le numérique devient ainsi un nouvel horizon, un pont entre artistes et publics, permettant à la culture malagasy de rayonner, sans frontières ni limites physiques. Une preuve que face à l’adversité, l’innovation et la solidarité peuvent continuer à faire vibrer le cœur de la création.

Si.R

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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