Publié dans Culture

Semaine de l’Havatsa-UPEM - Harilala Ranjatohery honoré à travers ses trois ouvrages

Publié le dimanche, 26 octobre 2025
L’écrivain et académicien Harilala Ranjatohery a été honoré lors de la sortie de ses trois livres L’écrivain et académicien Harilala Ranjatohery a été honoré lors de la sortie de ses trois livres

A l'occasion de la Semaine de l’Havatsa-UPEM (Union des Poètes et Ecrivains Malgaches), un rendez-vous incontournable dédié à la valorisation de la littérature malagasy, l’écrivain Harilala Ranjatohery a dévoilé trois ouvrages marquants lors d’une cérémonie conviviale organisée à la Bibliothèque nationale, sise à Anosy. Cet événement a offert une tribune privilégiée à l’auteur afin de partager avec un public enthousiaste et curieux les nuances et les trésors de son univers littéraire.

Face à une salle comble, Harilala Ranjatohery a présenté ses trois dernières publications, chacune témoignant de sa sensibilité artistique et de son engagement. Le premier livre, intitulé « Itadiavam-bady i dadatoa », est un recueil de vingt nouvelles inspirées de la vie quotidienne à Madagascar. Sur un peu plus de 400 pages, l’auteur dépeint, avec une plume tantôt mordante tantôt attendrie, les paradoxes et les aspirations d’une société contemporaine en quête de repères. Sous des anecdotes parfois teintées d’ironie se dissimule une réflexion profonde sur les défis et les espoirs du monde actuel.

Le deuxième ouvrage, « Tandindona », rassemble des poèmes écrits entre 1980 et 1995. Fruit de son parcours consacré à la Faculté des Lettres de l’université d’Antananarivo, ce recueil capture avec finesse l’intensité des émotions humaines. A travers des poésies empreintes de nostalgie et d’élan, Harilala Ranjatohery sonde les méandres des sentiments, du passage du temps et de l’incontournable question du devenir dans une langue qui, tout en étant intimement personnelle, trouve écho auprès d’un large lectorat.

Enfin, l’auteur a redonné vie à « Julie Marie », son roman initialement publié en 1997, grâce à une réédition enrichie. Ce récit humaniste explore la fragilité des relations amoureuses et le poids des choix personnels. Entre désillusions et quêtes sentimentales, cette œuvre intemporelle illustre comment la littérature peut émerger comme témoin d’époques successives et continuer à toucher les cœurs bien au-delà de son époque d'origine. Comme il le confie lui-même, ces trois œuvres traduisent sa vision : écrire revient à observer et décrypter les joies, blessures et aspirations de la société. Une perspective qui résume son parcours littéraire et sa volonté d’ériger la littérature en miroir vibrant des expériences humaines et en vecteur de mémoire collective.

La Semaine de l’Havatsa-UPEM, inaugurée le 21 octobre dernier dans la salle Dox de la Bibliothèque nationale, réaffirme ainsi la vitalité de la littérature malagasy contemporaine. Portée par des voix comme celle de Harilala Ranjatohery, cette célébration démontre combien les lettres malagasy continuent d’éclairer le cheminement culturel et social du pays, tout en nourrissant un héritage partagé.

Si.R

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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