Publié dans Politique

Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC

Publié le jeudi, 13 novembre 2025

L’enquête autour du prêt contracté par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) au bénéfice de la Société municipale de gestion digitale (SMGD) a connu une évolution hier. Aux alentours de 15 heures, les personnes présumées impliquées ont été conduites devant le Pôle anticorruption (PAC) de 67 ha. Parmi elles figurent notamment la maire d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, l’épouse de l’ex- maire Naina Andriantsitohaina, l’ancien directeur général de la CNaPS, M.R., la présidente d’un groupement d’entreprises, ainsi que le directeur général de la SMGD, T.A. Ces personnes avaient déjà été entendues par le Bureau indépendant anticorruption (BIANCO) les jours précédents. Selon des sources, 11 personnes ont été présentées devant les juges anti-corruption, sauf changement. 

L’affaire porte de toute vraisemblance sur un prêt d’environ 11 milliards d’ariary contracté par la SMGD auprès de la CNaPS, sachant que la SMGD est une structure dépendant de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et que la CNaPS assure des régimes de prévoyance sociale à Madagascar. 

Dans un communiqué rendu public ces derniers jours, l’ancien directeur général de la CNaPs M.R. affirme que toutes les décisions prises pendant son mandat « étaient strictement réglementées » et qu’il n’a retiré « aucun avantage personnel ». D’un autre côté, l’avocat de l’ancien maire de la CUA, Naina Andriantsitohaina, a souligné que ce dernier n’était pas signataire du contrat d’emprunt liant la SMGD à la CNaPS et qu’il n’exerçait plus ses fonctions à la Mairie depuis la date où les paiements avaient cessé.

La présence de l’épouse de l’ancien maire, Claudia Andriantsitohaina, placée en garde à vue au siège du BIANCO à Ambohibao depuis dimanche, étonne aussi, sachant que pour le grand public elle n’a aucun lien connu avec les affaires de la Commune. Des organisations de la société civile et des féministes avaient dénoncé la prolongation de sa garde à vue malgré un dépassement du délai légal de 48 heures, jugée infondée. 

Notons aussi que, hier, au moment de l’arrivée du  bus transportant les personnes à auditionner, plusieurs soutiens de la maire de la Capitale et de l’épouse de l’ex- édile de la même ville ont fait part publiquement de leur soutien à coup notamment d’écriteau. 

En tout cas, au moment où nous écrivons ces lignes, les auditions n’ont pas été terminées et il est probable qu’elles se poursuivront tard dans la nuit. Ni le BIANCO ni le PAC n’ont communiqué publiquement de détails sur l’avancement de l’instruction ou sur les responsabilités précises des personnes présentées.

La Rédaction

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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