Publié dans Dossier

Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle - « Je n’ai même pas pu fêter les fiançailles de ma fille »

Publié le mercredi, 14 octobre 2020

Engagée comme elle est, et il n’y en pas plusieurs, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato, partage avec ces quelques lignes la manière dont elle a vécu sa mission dans la lutte contre la Covid-19 à Madagascar.

La Vérité (+) : En général, comment avez-vous vécu le rôle de porte-parole du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato ?
Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle (-) : Il s’agit d’une expérience personnelle et professionnelle positive. Une sorte d’abnégation dissuadée par une patience, une confiance, une passion ainsi qu’une bonne grâce de Dieu. Certes, la pression en tant que porte-parole a été bien présente, notamment dans la gestion de statistiques qui requiert un grand professionnalisme. Avec les bagages intellectuels que j’ai acquis durant mon carrière professionnelle, j’ai tenu le coup avec fierté.
(+) : Qu’en est-il de votre état de santé ? Comment l’avez-vous préservé ?
(-) : A mon plus grand bonheur, je n’ai jamais été souffrante durant cette période d’environ 7 mois, même pas un quelconque signe de grippe ou encore de fièvre. Néanmoins, durant un certain temps, j’étais juste victime d’une rhinite allergique. En étant Professeur, je connais mon état de santé mieux que quiconque. De ce fait, aucun prélèvement en vue de dépister la présence du coronavirus ne m’a été fait. Par contre, ma famille et moi, nous nous sommes bien protégés du virus en dormant 5 heures de temps en moyenne, en consommant également de l’alimentation saine. Et le plus important a été le respect à la lettre des gestes de barrières sanitaires. Le week-end, j’essaie un peu de faire de la randonnée ou s’occuper un tout petit peu de mon jardin.
(+) : L’emploi du temps chargé n’a-t-il pas impacté votre vie familiale ?
(-) : Je n’ai même pas pu fêter les fiançailles de ma fille. J’ai dû ainsi m’absenter de la fête pour honorer pendant un long moment mes responsabilités en tant que porte-parole du CCO. Heureusement, mes parts de nourriture ont été conservées jusqu’à mon arrivée. Et c’était pareil lors du baptême de mes petits-enfants. A ces deux grands événements s’ajoutent la fête des mères et celle des pères ou encore les Pâques et la Pentecôte où ma famille a dû attendre la fin de l’émission avant de se mettre à table. Or, parfois, la préparation du « direct » précédant la présentation de l’émission demeurait interminable.
(+) : Avez-vous une conseillère en image au cours de ces centaines de jours d’émissions en direct ?
(-) : La réponse est non. Je me suis toujours débrouillée à être présentable par respect envers le public. Je n’ai pas fait d’investissement propre. De là à dire que je dispose d’une centaine de vêtements. Je me suis coiffée moi-même. Je ne me maquille pas beaucoup mais je mets juste du rouge à lèvres. En ce qui concerne les articles vestimentaires, c’est vrai que je n’ai pas porté des habits identiques tout au long de cette aventure, mais il m’est arrivé quelquefois de remettre les hauts que j’affectionne particulièrement. Pour être différente tous les jours, j’ai misé sur les accessoires.
(+) : Comment avez-vous géré les attaques menées à votre encontre et qui ont été publiées sur les réseaux sociaux ?
(-) : Je ne fais pas beaucoup attention aux discussions liées à mon sujet. Je me suis toujours dit qu’il existe d’autres personnes plus parodiées que moi, mais qui surpassent ce problème en gardant la tête haute. J’assume en toute honnêteté cet engagement. En outre, personne ne m’a intimidée encore moins n’a exercé une quelconque pression sur moi. J’étais donc à l’aise et tranquille durant l’exercice de mes fonctions.
Propos recueillis par K.R.







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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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