Publié dans Dossier

Vie marine - Par-delà la profession, la passion

Publié le lundi, 26 septembre 2022

Les rideaux sont tombés sur le programme de formation de trois jours à l’intention de 15 journalistes des pays et îles riverains de l’océan Indien. Madagascar y est représenté par un journaliste de « La Vérité ». La session s’est déroulée du 23 au 25 septembre sur le Baa Atoll aux Maldives, une réserve de biosphère de l’Unesco depuis le 29 juin 2011.

Appuyé par la Fondation Bertarelli, le programme de formation mis en œuvre aux Maldives est conçu par Internews Earth Journalism Network (EJN), une initiative lancée en 2004 pour aider les journalistes des pays en développement à mieux couvrir les questions relatives à l’environnement.

La formation focalisée sur la science marine a ainsi vu la présence effective et virtuelle des scientifiques travaillant dans le domaine marin affiliés aux universités au Sri Lanka, en Inde, en Australie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Pour être plus pratique, le déroulement de la formation a alterné visites sur le terrain et discussions en salle. Pour le terrain, une virée à la baie d’Hanifaru a eu lieu le 23 septembre. Cette aire protégée marine depuis 2011 est l’antre de l’espèce de poisson marin appelé manta raies qui fait la réputation mondiale des îles océaniques des Maldives.

Le contact direct avec ces animaux marins pleins de charme et qui inspirent la magie de la création est un moment chargé de beaucoup d’appréhensions. Le site pris d’assaut par une armée de visiteurs internationaux est bien gardé. L’entrée y est strictement réglementée en matière de respect des normes de sécurité et de sûreté notamment.

La haute technologie est utilisée pour le surveiller. En guise de patrouille mobile, des drones survolent, à titre de contrôle et de vérification, toute embarcation transportant des visiteurs sur le lieu. C’est une bonne leçon à apprendre pour la gestion des aires protégées, terrestres et marines, à Madagascar qui sont en permanence assaillies par des trafiquants et des contrebandiers.

Tout journaliste environnemental ou scientifique qui croit avoir acquis des connaissances solides en la matière doit retenir une phrase célèbre du philosophe antique Socrate. Voici son propos : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ». En effet, les connaissances dont les humains disposent sur les océans et la mer sont partielles.

Ces espaces qui entourent les humains et dont l’existence est vitale pour ces derniers méritent leur attention. La vie sur Terre a un lien intime avec la vie marine. Mais, des fois, les humains n’y font pas tellement attention. Les journalistes jouent donc un rôle central dans les interactions qui résultent du rapport de l’homme avec le marin.

Entrent en jeu les institutions à cet égard. Les jours passés aux Maldives sont alors pour les bénéficiaires de la formation dispensée par l’Internews EJN une occasion d’en apprendre un peu plus. De fait, la vie marine a donné naissance à une pléthore d’organisations, de conventions et de traités mondiaux, internationaux et régionaux.

Ce sont de bonnes sources à consulter pour les journalistes tout comme le sont les communautés locales, les chercheurs, les organisations non gouvernementales, les associations, les activistes… outre les autorités étatiques et diverses instances. Le traitement des sujets se rapportant à la mer est passionnant. A ce titre, Joydeep Gupta, un des formateurs, a dit : « Le journalisme n’est pas une profession mais une passion ».

M.R.

Cet article est produit avec l’appui d’Internews’Earth Journalism Network

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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