Publié dans Dossier

Dégradation de la RN2 et la RN5 - L’axe Toamasina – Foulpointe dans un état catastrophique !

Publié le mercredi, 07 septembre 2022


Calvaire, parcours du combattant, … Les mots manquent pour décrire la galère des usagers qui daignent s’aventurer sur les routes nationales situées dans la partie Est du pays, en ce moment. Il est surtout question de la RN5 et de la RN2. Si la RN5 relie les villes comme Maroantsetra, Mananara Nord, Soanierana Ivongo, Fenoarivo Atsinanana, Foulpointe et Toamasina, la RN2 quant à elle dessert Antananarivo et la ville portuaire.  Des axes stratégiques qui se trouvent pourtant dans un état de ruine. Les habitants des localités qui bordent ces routes semblent souffrir en silence et prennent leur mal en patience quant à l’effectivité des travaux de réhabilitation de ces axes.

Des voies déchaussées, des routes boueuses, d’énormes trous à l’infini,… Tel est le spectacle désolant qui attend les usagers de la RN5 qui relie la ville de Toamasina et Foulpointe. Un parcours de seulement 59 km qui se fait pourtant en deux heures voire plus et qui fait davantage penser à une route secondaire qu’à une route nationale. En effet, tout dépend de la voiture utilisée. Même pour les véhicules 4x4 réputés pour leur capacité à parcourir tous les types de terrain (d’où l’appellation voiture tout terrain), le trajet s’avère déjà pénible et éprouvant pour les conducteurs. La situation est donc pire pour les petites voitures ou voitures de plaisir, de même que les taxis – brousse car ledit trajet peut s’étendre jusqu’à trois longues heures. Et encore, le climat est clément actuellement car cette partie de l’île enregistre souvent de fines averses. L’on n’ose donc pas imaginer ce que pourrait être l’état des routes durant la saison des pluies qui approche à grands pas. Les habitants ne manquent pas de tirer la sonnette d’alarme sur le cas du pont d’Antaratasy qui risque également de s’effondrer sous le coup de la pluie si des travaux d’urgence ne sont pas réalisés.
Cet axe de la RN5 enregistre pourtant une forte circulation des biens et de personnes entre la ville portuaire et le site balnéaire de Foulpointe. L’on peut notamment citer les vacanciers qui viennent des villes éloignées comme Antananarivo pour y passer des jours voire des semaines. La réputation de Foulpointe n’est d’ailleurs plus à présenter et ce, surtout pour l’accessibilité de ses bords de mer. Il n’est pas non plus rare d’y voir des visiteurs venus des quatre coins de l’île pour des congrès ou autres réunions religieuses. Autant de visites qui contribuent, sans nul doute, à faire tourner l’économie locale.
Le tourisme local à l’agonie
A l’heure où Madagascar s’engage fortement dans la promotion du tourisme international au même titre que le tourisme local, l’état des routes peut constituer un grand frein dans ce sens et risque fortement de mettre les opérateurs touristiques à genoux. Beaucoup de visiteurs sont tentés de choisir d’autres destinations comme Mahajanga rien que pour échapper à ce « massacre routier ». Il n’est plus à rappeler que Foulpointe est aussi un passage obligé pour les passagers qui souhaitent aller sur l’île Sainte-Marie sans emprunter les vols aériens.
 A défaut de travaux, la dégradation des routes fait les bonnes affaires de particuliers qui y passent leurs journées à effectuer des semblants de réfection contre de l’argent. Des solutions « tip – top » qui ne pourront jamais valoir de vrais travaux de réhabilitation. A priori, des travaux ont déjà été entamés en 2020 mais ces ouvrages, soit n’ont pu être menés à terme, soit ont été réalisés de façon hâtive voire médiocre. « J’ai souvent entendu parler de l’état de cette route mais je n’aurais jamais imaginé que cet axe soit aussi abîmé », confie un conducteur qui vient d’Antananarivo. De leur côté, les habitants de Foulpointe ne comprennent pas pourquoi les responsables étatiques tardent à réagir face à cette situation de délabrement avancé. « Les habitants semblent s’être déjà résignés et souffrent en silence car les travaux imminents promis n’ont jusqu’ici pas été effectifs », confie un autre usager et habitant à Toamasina.
Promesses présidentielles
 Il faut dire que l’état de la RN2 reliant Antananarivo et Toamasina laisse déjà quelques signes avant – coureurs de la situation qui attend les usagers souhaitant poursuivre le voyage depuis le Grand Port jusqu’à Foulpointe. Avec ses routeurs sinueux et à majorité troués, la route nationale 2 n’est pas non plus un terrain facile pour les conducteurs non aguerris.
Au cours d’une visite à Toamasina en 2021, le Président Andry Rajoelina avait constaté de visu l’avancée du projet « Miami » dans le Grand Port et procédé au lancement des travaux d’aménagement et d’asphaltage d’un tronçon de la RN5 reliant Soanierana-Ivongo et Mananara Nord.  Le Chef de l’Etat avait alors profité de l’occasion pour donner des consignes afin de mettre l’accent sur la nécessité de réhabiliter de manière urgente l’axe Toamasina – Foulpointe. Des consignes dont la concrétisation semble encore tarder du côté des autorités concernées. En tout cas, le régime aura tout intérêt à réfectionner au plus vite ces axes de la RN5 et la RN2 au risque de s’attirer la foudre des usagers. Avis aux responsables !
Dossier réalisé par Sandra Rabearisoa

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Editorial

  • Mission délicate
    Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) change de main. Le suspense sur celui ou celle qui va assurer le relais pour succéder à Sahondra Rabenarivo prend fin. Jean Louis Andriamifidy, magistrat de son état, a été nommé président du CSI par le Conseil des ministres du 19 avril. Il va tenir les rênes de cet organisme public ayant la haute charge de veiller à la bonne marche de la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption à Madagasikara. Sahondra Rabenarivo, juriste de classe internationale, sortante de la célébrissime université privée américaine Harvard (School of law) – Cambridge, a été à la manette pendant 6 années, 2019 - 2025. Arrivée en fin de mandat, Sahondra Rabenarivo quitte la présidence du Comité après avoir milité, à bras-le-corps, contre ce fléau. C’est une citoyenne imprégnée de la conviction sur la nécessité de battre à plate couture la « bête »…

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