Publié dans Economie

Enquête sur le budget ouvert - Un gain de 6 points pour Madagascar

Publié le vendredi, 01 mai 2020

Le score de Madagascar passe de 34 à 40 sur 100 pour 2019. Tous les deux ans, l’International Budget Partnership réalise l’Enquête sur le budget ouvert (EBO), une enquête pour une bonne gouvernance au sein de 117 pays dans le monde entier, dont Madagascar. A l’issue de cette enquête, les pays sont classés en fonction de leurs scores respectifs axés sur la transparence : l’indice sur le budget ouvert. Les résultats de 2019, la 7ème édition de l’enquête, sont officiellement sortis la semaine dernière. Ainsi, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud se retrouvent à la tête du classement avec un indice de 87/100, suivis de la Suède avec seulement un point de moins. Quant à Madagascar, il occupe ainsi la 68ème place sur les 117 pays avec un gain de 6 points en comparaison du dernier OBS en 2017. La Grande île se trouve ainsi après l’Egypte et le Maroc mais avant le Rwanda. 

« Madagascar met aujourd’hui à la disposition du public des informations budgétaires minimales. Toutefois, le pays a connu une amélioration en deux ans. Cette amélioration du score de Madagascar résulte notamment d’une meilleure disponibilité des informations budgétaires. Effectivement, le rapport de fin d’année en termes de gestion budgétaire ainsi que l’état prébudgétaire, le budget des citoyens et le rapport d’audit sont désormais consultables en ligne par tous. Un bon point si les autorités souhaitent faire preuve de transparence budgétaire, surtout que les deux derniers documents n’étaient pas consultables en ligne en 2017 », rapporte l’enquête.

Recommandations

L’EBO reste le seul instrument de recherche indépendant, comparatif et factuel au monde, utilisant les critères internationalement reconnus pour évaluer l’accès du public aux informations budgétaires du pouvoir central ainsi que les possibilités pour le public de participer au processus national et le rôle des institutions de contrôle telles que le corps législatif et l’auditeur dans le processus. Ainsi, pour évaluer ces trois points, l’enquête s’appuie sur 109 indicateurs dont les résultats débouchent sur une note variant de 0 à 100. Un score de transparence de 61 et plus indique alors qu’un pays est susceptible de publier suffisamment de documents pour favoriser un débat public informé sur son budget. « Pour atteindre ce score, Madagascar devra encore produire et publier une revue de milieu d’année. Il devra également inclure dans les documents publiés des informations supplémentaires sur les recettes et les risques budgétaires dans le projet de budget de l’Exécutif. Le ministère de l’Economie et des Finances du pays devrait aussi accorder la priorité aux mécanismes pilotes pour impliquer davantage le public lors de l’élaboration du budget mais aussi pour le suivi de son exécution », recommande le rapport. 

Ce n’est qu’une esquisse des recommandations présentées par l’EBO, mais le rapport complet est consultable sur le site https://www.internationalbudget.org/open-budget-survey. En tout cas, l’enquête est faite pour aider la société civile à évaluer et s’entretenir avec son Gouvernement sur la déclaration et l’utilisation des fonds publics. 

Rova Randria

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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