Publié dans Economie

Richard Randriamandrato - « L’Etat n’a pas le moyen financier de subventionner le secteur privé »

Publié le dimanche, 21 juin 2020


Le débat tourne actuellement autour de l’appui au secteur privé durant cette période de crise sanitaire. Lorsque le Gouvernement a appuyé une partie des opérateurs dans le secteur informel, ceux dans le secteur formel réclament également une subvention. Ils ont ainsi proposé une aide au paiement des salaires des personnels allant jusqu’à 50 milliards d’ariary par mois  à l’endroit des 300 000 salariés affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). En effet, toutes les entreprises subissent en ce moment une baisse considérable de leur chiffre d’affaires. Par conséquent, les sociétés manquent de trésorerie faute de vente. Suite à leur cri de détresse, le Président de la République ainsi que tous les membres du Gouvernement les ont accueillis à Iavoloha, mercredi dernier. Ce fut l’occasion pour les deux parties de proposer les dispositions à prendre pour relancer l’économie. Le Gouvernement a proposé le rallongement de l’échéance fiscale ainsi que la mise à la disposition des entreprises un financement à taux bonifié. Mais le secteur privé a partagé leur déception à l’issue de cette rencontre. Les chefs de groupement ont attendu une mesure plutôt immédiate c’est-à-dire un plan de survie au lieu d’un plan de relance. Le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato, de sa part, persiste et signe durant son intervention dans la chaine de télévision nationale, vendredi dernier, que cette requête reste irrecevable. « L’Etat n’a pas le moyen financier de subventionner le secteur privé vu le ralentissement de l’économie et ses effets sur la finance publique. En plus de cela, les besoins en trésorerie varient en fonction des entreprises. Il sera difficile de déterminer à la fois les bénéficiaires et le montant  exact à allouer au secteur privé. Cela va créer encore plus de polémiques si certaines entreprises en bénéficient  et d’autres non. La population attend une égalité de traitement surtout quand il s’agit d’une subvention », justifie-t-il. Rappelons que le Gouvernement a dû emprunter une somme allant jusqu’à 598 millions de dollars auprès des bailleurs de fonds durant cette période de pandémie. Le Gouvernement a utilisé par la suite une grande partie de ce financement pour équilibrer le budget de l’Etat suite à la  hausse des dépenses et la baisse des recettes.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Le plus dur reste à faire !
    Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture. Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

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