Publié dans Economie

Air Madagascar - Un avant-goût du plan de redressement enfin dévoilé

Publié le mercredi, 11 novembre 2020


La partie opérationnelle privilégiée. Lors d’une rencontre avec la presse, hier, le directeur général de la CNaPS (Caisse nationale de la Prévoyance Sociale) mais aussi Président du Conseil d’administration d’Air Madagascar, Mamy Rakotondraibe a enfin dévoilé une avant-goût des composantes du business plan ou du plan de redressement de la compagnie aérienne malagasy. Rappelons que ce plan d'affaires a été déjà attendu depuis la fin du mois de septembre dernier. La première partie se concentrera sur l’excellence opérationnelle de la compagnie. « Au cours des dernières années, Air Madagascar a toujours rencontré les mêmes problèmes mais n’utilise pas les solutions adéquates. Par exemple, l’avion prend du retard pour cause de panne technique. Si le retard est trop important, la compagnie serait obligé de payer de nombreuses pénalités. Or, paiement de pénalités rime avec une baisse des recettes de la compagnie. Et qui dit baisse de recettes, dit incapacité à faire des investissements. De plus, avec ces pannes répétées, même des pièces non concernées pourraient finir par être endommagées, et causer ensuite d’autres pannes. Air Madagascar est alors coincé dans un cercle vicieux. Pour y remédier, il faut donc s’attaquer à la source du problème, notamment les avions d’Air Madagascar, d’où les questions opérationnelles du business plan », explique le PCA d’Air Madagascar.
La manière dont Air Madagascar gère ses appareils sera donc complètement modifiée pour éviter que les problèmes liés au retard des vols et aux pannes techniques ne se répètent. Ainsi, cette question d’excellence opérationnelle nécessitera des investissements conséquents. L’équipe en charge de la conception du plan en prend particulièrement compte. Cette dernière se compose notamment de collaborateurs d’Air Madagascar ainsi que de trois anciens directeurs généraux de compagnie aérienne, issus d’un cabinet international expert dans la relance des compagnies.
A cette question opérationnelle s’ajoute la modernisation des services et de l’organisation de la compagnie en général. « En termes de digitalisation, nous sommes très en retard. En se référant aux normes internationales, nous n’avons qu’un score de 47 % alors que celui-ci devrait atteindre au moins les 80 %. Dans le business plan, nous visons alors les 87 % », détaille Mamy Rakotondraibe. En tout cas, le plan d'affaires prévoit également une extension des fréquences de vol vers de nouvelles destinations ainsi que toutes les éventualités possibles tout au long du redressement de la compagnie afin d'éviter de répéter les erreurs commises d’avant. Ce plan se projettera notamment sur cinq ans. Dans le nouveau calendrier, il sera donc finalisé à la fin du mois, et au plus tard au début du mois de décembre.
Toutefois, le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto, a laissé entendre qu’  «un premier jet a déjà vu le jour sauf qu'il n’a pas satisfait les attentes de l’Etat ainsi que du Conseil d’administration. Donc, on a dû retravailler la-dessus». Les deux responsables insistent sur le fait que l’élaboration du plan ne doit pas être fait à la va-vite, d’où l’explication de ce retard considérable.    
Rova Randria

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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