Publié dans Economie

Pâtes alimentaires, couverture et détergents en poudre - Création de six nouvelles industries locales

Publié le jeudi, 12 novembre 2020

Une première expérience concluante. L’application de la hausse des droits de douane sur les produits importés notamment les pâtes alimentaires, la couverture et les détergents en poudre a apporté ses fruits. Le taux additonnel est respectivement de l’ordre de 30%, 41% et 39% en 2018. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a alors dressé, hier, au Pavé Antaninarenina le bilan de cette mesure en présence du ministre de tutelle Lantosoa Rakotomalala et Hassim Amiraly, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM).

Il faut dire que les impacts sur l’investissement local en l’espace d’une année et demie sont nettement positifs. Six nouvelles industries sont créées grâce à cet instrument de défense commerciale. « La demande nationale en pâtes alimentaires s’élève à 52 000 tonnes. En 2018, la branche de production locale approvisionnait 7 000 tonnes de la consommation locale contre 45 000 tonnes par les importateurs. Les chiffres se sont rapidement améliorés l’année dernière puisque l’industrie locale a produit 21 000 tonnes et la part de marché des importateurs est réduite à 30 000 tonnes. Il en est de même pour les détergents en poudre dont la consommation locale est de 14 000 tonnes alors que la capacité de production s’élève à 7 000 tonnes. Des industries installent actuellement de nouvelles unités de production pour ces deux produits. On peut citer le cas de l’Extra Propre, Vao Line, Illico, Presto qui sont désormais fabriqués sur place. Quant aux couvertures, la capacité de production nationale couvre entièrement la consommation locale avec une production de 4 500 tonnes sur 3 000 tonnes de besoin de la population locale » rapporte Barthélémy, directeur général de l’Autorité nationale des mesures correctives et commerciales (ANMCC).

 Création d’emplois et hausse de recette fiscale

Avant l’application de la mesure de sauvegarde, les industries locales étaient contraintes de réduire le nombre de personnel à cause de la perte considérable de part de marché. L’initiative a alors favorisé la création d’emplois à Madagascar. 447 personnes ont trouvé du travail en 2019 et 131 en 2020. Les recettes fiscales ont augmenté en ce sens. « Les droits de douane ont crû de 52% au cours de cette période passant d’environ 8 milliards à 18 milliards d’ariary. Il est vrai que la recette douanière a diminué à cause des produits importés mais les recettes fiscales ont connu une hausse grâce à l’améloration de la branche de production nationale en plus de la perception des droits de douane sur les trois produits », poursuit Barthélémy.

Le ministre Lantosoa Rakotomalala a tout de même souligné, pour sa part, que cette mesure est un enjeu de taille vu que 80% de l’approvisionnement à Madagascar dépendent encore de l’importation. Il est important de trouver un équilibre entre les parties prenantes que ce soit l’administration publique, les consommateurs, les opérateurs nationaux et les importateurs.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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