Publié dans Economie

Tsaradia - Les billets à moitié prix !

Publié le vendredi, 13 novembre 2020


Attirer le plus de voyageurs. La filiale domestique d’Air Madagascar est toujours dans le rouge. Entre le retard du déblocage du soutien à la Trésorerie mentionné dans le plan de redressement et la baisse de la fréquence des vols et du nombre de passagers, la compagnie a du mal à retrouver un semblant d’équilibre. « Jusque-là, nous n’avons pas encore obtenu de financement. Mais l’Etat procède aussi par ordre de priorité, et cela se comprend. Nous espérons quand même que cela se débloquera bientôt. Pour le moment, nous avons déjà négocié avec nos partenaires pour reporter le paiement des frais de location des avions et celui des charges fixes. Il faudra quand même les payer tôt ou tard. Dans tous les cas, nous avons désormais la possibilité d’augmenter la fréquence des vols », explique Andriamamonjy Rafanomezantsoa, directeur général de Tsaradia. En effet, la compagnie n’effectue que seulement trente vols par semaine, soit 15 à 20 % des fréquences habituels allant jusqu’à 220 vols hebdomadaires. Cette augmentation des fréquences de vol s’accompagnera d’une réduction conséquente des tarifs. « Après cette crise sanitaire, il sera évident que les consommateurs auront moins d’argent, plus particulièrement pour un budget consacré aux vacances. C’est pourquoi, nous essayons de connaître les besoins de nos clients et ce que nous pouvons faire par rapport à cela. Toutefois, une réduction allant de 25 à 50 %, selon la destination, est déjà appliquée pour convaincre le plus grand nombre. Il faut noter qu’avant d’augmenter les fréquences, il est nécessaire de connaître les comportements des clients. Les habitudes ont sûrement changé après cette crise liée au coronavirus », rajoute-t-il.
A condition que...
Tsaradia souhaiterait maintenir ses prix au plus bas pour que le voyage en avion ne soit plus un privilège, mais accessible à toutes les bourses. Cependant, cette baisse des tarifs est soumise à quelques conditions. Avec Air Madagascar, elle semble déjà avoir trouvé une solution. Le président du Conseil d’administration d’Air Madagascar, Mamy Rakotondraibe, a évoqué mercredi dernier, le renforcement de la synergie entre les deux compagnies : « Les deux parties vont voir de près la structure des prix de Tsaradia pour pouvoir à la fois baisser les tarifs et obtenir des marges ». Elles envisagent ainsi de reverser un pourcentage du tarif international à Tsaradia. « Imaginez la situation comme suit : vous transportez une marchandise d’un endroit à un autre. Puis le transport de la marchandise est repris par quelqu’un d’autre afin que celle-ci puisse arriver à sa destination finale. Cette personne aura ensuite une commission sur les frais payés pour le transport de la marchandise. Si l'on transpose ce cas aux deux compagnies, nous aurons donc Air Madagascar qui fournit des passagers internationaux à Tsaradia. Or, ces passagers ne vont pas rester à Antananarivo. C’est donc Tsaradia qui s’assurera de leur transport vers les différentes Régions du pays. La commission reviendra donc à Tsaradia. Elle permettra ainsi la baisse des tarifs pour les voyageurs locaux », détaille le premier responsable de Tsaradia.
Toutefois, ce ne sont encore que des prévisions. Tout dépendra du redressement de la compagnie aérienne nationale.  
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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