Publié dans Economie

Secteur pétrolier - Des résultats catastrophiques pour le premier semestre

Publié le dimanche, 15 novembre 2020


« En trois années de suite, le premier semestre de cette année a enregistré le pire des résultats»,  a annoncé l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), dans son rapport sur le marché pétrolier au premier semestre 2020. Pourtant à la fin de l’année dernière, l’OMH a tablé initialement sur une croissance annuelle de +3% de la consommation nationale par rapport à 2019. Malheureusement, la pandémie de coronavirus et les mesures de restriction ont faussé tous les calculs et les prévisions autant à Madagascar que dans le monde entier. La consommation s’est pratiquement écroulée. «Sur la base du marché national au premier semestre 2020, la consommation pétrolière a reculé de -79 598m3, soit -15,2% par rapport à la même période en 2019 pour une consommation totale de 445 054m3. (...) A partir de la dernière décade de mars, la quasi paralysie des activités économiques causée par la restriction spontanée des déplacements dénature toute éventuelle tentative de lier l’effondrement du marché au profil saisonnier habituel. En avril, la consommation a atteint son niveau le plus bas à 57 480m3 seulement, soit -37,5% par rapport au même mois de l’année précédente», précise le rapport.
Ainsi, une étude du marché mensuel, par produit assorti de ses composantes respectives et par localité, a été réalisée afin de fournir une meilleure explication de cet effondrement de la consommation. Huit composants ont alors été dégagés à savoir le transport terrestre consommant l’essence (SC) et le gasoil (GO), le transport aérien utilisant l’Essence Aviation (EA) et le Jet Fuel (JET), le transport maritime, le secteur énergétique représenté par la JIRAMA, mais aussi les sociétés Ambatovy qui est le plus gros consommateur de gaz, de GO et exclusivement de Naphta et QMM étant un gros consommateur de GO et de Fuel lourd. Les ménages et autres, ainsi que le secteur de la construction se retrouvent en dernière position. Chaque composant a ainsi contribué de près à la chute de la consommation des produits pétroliers dans le pays. Pour les deux industries minières par exemple, leurs activités ont été ralenties voire suspendues réduisant drastiquement leurs consommations.
En tout cas, aujourd’hui, les activités ont déjà repris, sauf que «les informations recueillies autour de la pandémie ne permettent pas encore de définir exactement ce qu’il adviendra de l’éradication de la Covid-19. Ce qui amplifie les incertitudes (...) à chaque tentative d’établissement d’une prévision» , déclare l’OMH. Néanmoins, des signaux positifs sont déjà identifiés dans le pays. En tout cas, le marché pétrolier pourrait se redresser et atteindre au fil du temps, son niveau normal.  
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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