Publié dans Economie

Riz - 60 000 tonnes de stock de sécurité

Publié le mercredi, 02 décembre 2020

1 000 tonnes par semaine par Région. Telle est la consommation de riz à Madagascar, en termes de volume. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) refute l’idée d’une éventuelle pénurie sur le marché en annonçant un stock de sécurité de 60 000 tonnes. « Nous n’avons rien à craindre sur une éventuelle pénurie. Nous avons déjà un stock de sécurité de 60 000 tonnes. Une Région consomme en moyenne 1 000 tonnes de riz par semaine. Par ailleurs, les prévisions d’importation sont déjà connues.

Les opérateurs effectuent une importation hebdomadaire. Nous avons réceptionné 16 000 tonnes de riz à Tamatave la semaine dernière et 11 000 tonnes cette semaine. Un bateau transportant 7 500 tonnes de riz importé est arrivé dernièrement  dans la Région d’Atsimo-Andrefana », rapporte Njara Rarivojaona, directeur général du commerce auprès du MICA, lors d’une intervention sur la chaîne de télévision nationale.

Il faut savoir que les importateurs rencontrent en ce moment un problème de logistique à la sortie du confinement. Les conteneurs prennent trois à quatre mois pour arriver à Madagascar, au lieu d’un mois auparavant. Ces importateurs sont également confrontés à la dépréciation de l’ariary et l’augmentation du prix des PPN sur le marché mondial. Le prix de l’huile alimentaire a par exemple augmenté de 50 %.

Concernant le prix du riz sur le marché local, une variation de prix de l’ordre de 8 à 13 % par kilogramme a été constatée au cours des deux derniers mois. Une augmentation qualifiée de « normal » par rapport à l’évolution des prix à la consommation entre 2019 et 2020. « Le kilo du riz local se négociait à  2 200 ariary le kilo en 2019 contre 2 400 ariary cette année. L’écart n’est pas aussi flagrant que les gens pensent. Il est important de noter que le kilo du "vary gasy" a toujours été proposé à un prix beaucoup plus élevé sur le marché. Et en cette saison des pluies, la situation est compréhensible », explique le directeur général du Commerce auprès du MICA.

Afin de rassurer la population, le MICA publie chaque semaine sur son site web des chifres correspondant au prix des PPN, et cela en fonction de chaque Région. Madagascar a déjà achevé la fin de la période de grande récolte. Du « vary aloha » approvisionnera toute l’île cette semaine. Une diminution des prix est donc attendue.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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