Un accroissement de l’ordre de 11,6%. L’Etat doit rembourser 528,5 milliards d’ariary dont 355,4 milliards d’ariary en principal et 173,1 milliards d’ariary en intérêts l’année prochaine. C’est ce que révèle le projet de loi de Finances initiale 2021 (PLFI). Une légère hausse a été constatée à cause du déblocage de prêts projets et de prêts programme pendant le premier trimestre de cette année. On peut citer entre autres , le financement de 13,3 millions de dollars de la Banque mondiale, 12,9 millions de dollars de la Banque européenne d’investissement, 8,4 millions de dollars de l’Agence française de développement , 4,3 millions de dollars du Fonds de l’OPEP pour le développement (OFID), 3,3 millions de dollars de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), 1,4 million de dollars du Fonds international de développement agricole FIDA ainsi que 1,1 million de dollars de la Banque africaine de développement (BAD). Le montant total des emprunts passe ainsi de 11 750 milliards d’ariary en décembre 2019 à 12 193 milliards d’ariary à fin mars 2020.
Par ailleurs, le Gouvernement malagasy a signé sept accords de prêt d’une valeur totale de 136,1 millions de dollars entre janvier à juin. Ces accords sont essentiellement constitués de prêts concessionnels c’est–à-dire à un taux d’intérêt plus avantageux que celui du marché. 60,0% des fonds sont utilisés pour l’appui budgétaire, 24,2% pour des projets d’infrastructures, 12,5% pour l’énergie et 3,3% pour la santé.
Dans le PLFI, les partenaires techniques et financiers apportent également leur appui au budget de l’Etat. Une aide de la Banque mondiale pour soutenir le développement du capital humain, un prêt de politique publique de l’AFD et la contribution de la BAD dans le cadre du Projet d’appui à la compétitivité économique (PACE IV) sont attendus. Le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato a, pour sa part, annoncé le soutien financier du FMI. En outre, l’Union européenne prévoit aussi l’octroi d’une aide budgétaire sous forme de dons de 10 millions d’euros.
Malgré l’augmentation de la dette extérieure, le ministre de tutelle a souligné que la Grande île ne court aucun risque de surendettement. La part de la dette dans le Produit intérieur brut (PIB) de Madagascar n’atteint pas 50% alors que cette proportion représente 100% à 200% du PIB dans les autres pays du monde comme le Japon ou la France.
Solange Heriniaina