Publié dans Economie

Impacts de la sécheresse sur l’agriculture - La recherche des solutions à accélérer

Publié le mardi, 05 janvier 2021


La situation devient de plus en plus critique, pas seulement à Antananarivo ou à Fianarantsoa mais dans tout Madagascar. Les impacts de cette période de sécheresse intense sont palpables. Outre l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture et l’élevage figurent également parmi les secteurs les plus touchés par le manque de pluie. Pour les zones périphériques de la Capitale, toutes les rizières sont à sec actuellement. Les producteurs se posent sérieusement des questions sur la saison agricole de cette année. Jusque-là, la Région n’a pas eu de pluviométrie régulière au cours des deux derniers mois. Seul le passage du cyclone Chalane a généré des pluies régulières. « Malheureusement, elles sont loin d’être suffisantes pour ravitailler les rivières et tous les points d’eau nécessaires pour irriguer nos rizières et arroser nos champs. Les pluies sont alors insuffisantes pour le bon développement de nos cultures. Notre rendement a diminué au cours des derniers mois », se désole Jaona, un agriculteur préoccupé pour la suite des événements, parce que qui dit diminution du rendement, dit réduction des revenus. Une baisse des revenus, surtout en cette période et après la crise sanitaire n’est pas du tout la bienvenue, surtout que le cas de Jaona n’est pas isolé. De plus, la régression de la production agricole impacterait différents secteurs comme l’industrie et a également des effets sur la sécurité alimentaire. Il est donc primordial d’accélérer la recherche des solutions d’urgence dès maintenant pour pouvoir minimiser les impacts de la sécheresse sur la campagne agricole de 2021.
En tout cas, les ministères concernés sont déjà préoccupés sur le sujet. « Nous recueillons actuellement toutes les informations au niveau de toutes les Régions concernant leur situation respective. Mais normalement, nous avons encore jusqu’au mois de février pour voir si les conditions climatiques vont réellement nuire à la saison agricole de cette année », soutient le directeur général de l’agriculture, au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. « Toutes les points d’eau du pays sont asséchés par nos fautes à travers les feux de brousse et l’exploitation abusive de nos ressources forestières. Nous en payons le prix fort aujourd’hui. De notre part, pour remédier à la situation, nous collaborons de près avec les ministères concernés directement par cette période de sécheresse intense et les partenaires techniques et financiers pour développer les solutions adaptées afin de faire face à cette situation », rajoute Voahary Rakotovelomanantsoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, hier, à Ankorondrano, lors de la remise de dons de la part de l’UNICEF. Les mesures prises par les autorités dans les prochains mois seront ainsi scrutées de près, surtout par les producteurs.       
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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