Publié dans Economie

Problèmes techniques au sein de la BNI Madagascar - Les opérations monétiques perturbées !

Publié le jeudi, 10 juin 2021


Les clients sont à bout de nerf. « J’ai failli être victime d’une attaque cardiaque hier matin devant le distributeur de billets quand j’ai consulté mon solde. Je me suis en effet retrouvée avec un solde négatif de 800 000 ariary. Pourtant, je n’ai jamais souscrit à une autorisation de découvert. De plus, à ma dernière consultation, je me souviens très bien que j’avais encore plus de 753 000 ariary sur mon compte en banque », se plaint Isabelle, une des clientes de la BNI Madagascar. Et la situation d’Isabelle n’est pas anodine. Des milliers de clients ont presque subi la même chose en utilisant les services monétiques de la banque, à savoir les retraits au niveau des GAB (Guichets Automatiques de banque) et les paiements par carte bancaire.
Outre l’affichage de solde négatif, certains ont été victimes d’un dédoublement des opérations. « Avant de faire un retrait de 200 000 ariary, j’avais encore 455 000 ariary sur mon compte. Une fois le retrait approuvé, j’ai consulté mon solde et je n’avais plus que 55 000 ariary. La somme retiré a été doublée et je n’avais plus en ma possession que 200 000 ariary. Où est donc passé le reste ? », raconte Mialinirina, déboussolée. D’après les explications apportées par la banque, dans un communiqué, « certaines opérations monétiques, notamment des retraits au niveau des GAB et des paiement par carte, ont été comptabilisées en double suite à un incident technique. Toutes nos équipes sont mobilisées pour assurer la régularisation de ces opérations ».
Tout le système monétique de la BNI se retrouve alors en sens dessus dessous depuis quelques jours. Face à cela, les clients reprochent à la banque la mauvaise gestion de cette crise. « Dès le début des irrégularités, les responsables auraient dû envoyer à tous ses clients des SMS montrant le solde réel de leurs comptes après les mouvements, vu que même les mini-relevés n’affichent plus les dates cohérentes aux activités faites sur nos comptes », déplore une des victimes de ces problèmes techniques.  
Outre ces problèmes de soldes et de retraits, les clients se plaignent également des procédures à suivre pour pouvoir récupérer leur argent. « Les problèmes techniques viennent de leur système et pas de nous. Pourquoi c’est à nous de faire des réclamations auprès de leur service pour pouvoir récupérer notre argent ? En plus, les réclamations ne doivent être envoyées qu’après trois jours à compter de l’incident », déplore Diary, un jeune entrepreneur. « La banque nous demande de prendre contact avec elle pour solutionner nos problèmes alors que nos appels et nos E-mails restent sans réponse  »,  renchérit Riana, une autre cliente de la banque.
Dans tous les cas, la banque devrait régler au plus vite ces problèmes pour éviter de perdre des clients.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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