Publié dans Economie

Secteur textile - Les zones franches reprennent du poil de la bête

Publié le mercredi, 11 août 2021


De bon augure. Depuis le mois de mars 2020, l’industrie du textile à Madagascar était au plus mal à cause de la pandémie de coronavirus. « La production a considérablement diminué, approximativement de 20 à 50% selon l’entreprise et sa filière», d’après Hery Lanto Rakotoarisoa. Toutefois, cette situation tend à se renverser. « Le redémarrage économique à l’échelle mondiale commence à se faire ressentir. La consommation a ainsi repris avec ce redémarrage économique, principalement dans les pays comme les Etats-Unis ou encore ceux de l’Europe. Aujourd’hui, les consommateurs ne se limitent plus aux produits essentiels. Les commerces, notamment dans le domaine de l’habillement, ont aussi rouvert. Un bon présage pour nous, mais surtout pour nos zones franches opérant dans le domaine du textile. Les exportations commencent ainsi à augmenter au fur et à mesure des commandes » soutient Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar, hier, en marge de la signature d’une convention de partenariat avec l’agence Première Ligne à Ambohijatovo. Les commandes reprennent alors pour ces industries. « Et cela aura de forts impacts sur la relance économique de Madagascar », rajoute ce responsable. Le textile et l’habillement contribuent effectivement à hauteur de 19,35% au PIB (Produit intérieur brut) du pays. Ce secteur espère ainsi retrouver son dynamisme du passé. En 2019, d’après les statistiques publiées par la Banque centrale de Madagascar, les exportations de produits textiles ont atteint 522 millions de dollars, avec une hausse de 13 millions de dollars en comparaison à 2018.
Rappelons que le savoir-faire des couturières malagasy est particulièrement apprécié par les grandes maisons de haute couture, du monde entier à l’instar de Dior, de Chanel ou encore d’Hermès. « Madagascar est aujourd’hui un véritable eldorado pour les plus grandes marques. Les «doigts de fée» des grandes maisons de luxe se retrouvent désormais dans le pays. Dotés d’une habileté artistique quasi innée, les talentueux artisans impressionnent le monde entier. Ils sont également rapides et faciles à former à toute nouvelle manipulation », détaille l’Economic Development Board of Madagascar, en charge de la promotion des investissements à Madagascar. L’île rouge mise alors sur la promotion de ce savoir-faire pour attirer plus de clients pour l’industrie du textile et de l’habillement.
Rova Randria

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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