« Les entretiens se font rares, pour ne pas dire inexistants, sur cet axe très fréquenté. Or, dans d'autres Régions du pays, des travaux se font à longueur d'année. Il était temps que la réhabilitation de cette route débute car il y a tout juste quelques mois, on pouvait mettre une heure et demie ou deux heures au maximum pour le trajet reliant Brickaville et Toamasina. Cependant, à présent, ce trajet nécessite au moins trois heures de temps. Et pour cause, les nids-de-poule se font ressentir dès la sortie de la ville sucrière et ce jusqu'au niveau de la Commune rurale de Fanandrana, aux portes de Toamasina », a déclaré un camionneur. En effet, bien qu'indispensable, ce nerf économique du pays reliant la Capitale et la côte Est, se trouve pourtant, en ce moment, en piteux état. Il est rare de trouver des kilomètres de bitume qui ne soient pas endommagés. Le confort de conduite se retrouve ainsi diminué, et les risques d'accident s'accroissent à mesure que la nationale sombre dans la déchéance.
Solution « tip top »
Les infrastructures routières se dégradent assez vite. Le nombre de véhicules qui circulent sur les routes nationales augmente d'année en année, et cela affecte la consistance des infrastructures. L'arrivée des engins et le début effectif des travaux depuis quelques jours rassurent ainsi les transporteurs qui, à un moment donné, avait déjà envisagé une grève et la hausse des frais de transport sur cet axe pour signifier leur mécontentement. « Trois entreprises ont été sélectionnées pour réaliser les travaux d'entretien et de réparation du tronçon Brickaville-Toamasina, sur la RN2. La première, installée à Brickaville, a déjà commencé les travaux depuis le PK 250. Pour les deux autres entreprises, les matériels sont arrivés à Brickaville le dimanche 8 août dernier et ont été acheminés vers les points d'installation de leurs chantiers respectifs. Tous les travaux sur ce tronçon de la RN2 sont effectifs », expliquent les responsables au sein du ministère de l'Aménagement du territoire et des Travaux publics. Cette fois-ci, le ministère ne pourra plus se contenter des travaux du genre « tip top » afin d'assurer la durabilité des infrastructures routières. D'ailleurs, des mises au point sont déjà entamées sur ce point et les travaux de réhabilitation de la route ont débuté par la reconstruction des ponts d'Antsampazana et de Mangoro. Ils seront remplacés par des ponts en béton armé.
Hary Rakoto