Publié dans Economie

Redressement économique - L’EDBM préconise d’investir dans la technologie

Publié le vendredi, 13 août 2021


La Grande île a de nombreux atouts pour voir naître sur son territoire des entreprises technologiques performantes. Elle souffre toutefois d'un manque de financement et d'investisseurs. Un sujet sur lequel l’Organisme « Economic Development Board of Madagascar » (EDBM) a mis l’accent dans la dernière publication du rapport « Yearbook-économique-Madagascar-2021 ». « Dans le contexte actuel où la résilience post-Covid démontre les meilleurs potentiels, les principaux secteurs propices à l’investissement à Madagascar, à court et moyen terme, sont le secteur des technologies de l’information qui s’est développé à cause ou grâce aux mesures de confinement, ou encore l’agriculture biologique pour des produits d’exception de Madagascar comme la vanille, les épices et les fruits. Cependant, le secteur de l’industrie, des recherches pharmaco-scientifiques ainsi que le domaine des huiles essentielles pour le bien-être et les produits issus de notre biodiversité unique - ayant des vertus reconnues dans le monde entier - ne sont pas non plus en reste », explique Andry Ravalomanda, directeur général de l’EDBM, lors d’une interview dans le cadre de la réalisation de ce rapport économique.

En effet, investir dans la science, la technologie et l'innovation (STI) est essentiel pour le développement économique et le progrès social. Aujourd'hui, la recherche et le développement dans le domaine des technologies vertes peuvent contribuer au progrès économique et social - tout en préservant l'environnement - et construire des sociétés intrinsèquement plus vertes. Par ailleurs, les technologies sont souvent présentées comme des outils permettant aux pays en développement de les aider, mais le tableau demande à être nuancé. Les nouvelles technologies réduisent les prix des biens et services auxquels elles sont appliquées. Elles mènent également à la création de nouveaux produits. Les consommateurs bénéficient de ces améliorations, qu'ils vivent dans des pays riches ou pauvres.

Création d’emplois

Cependant, pour que la technologie apporte une contribution réelle et durable au développement, elle ne doit pas seulement fournir des produits meilleurs et moins chers. Elle doit aussi générer plus d'emplois mieux rémunérés. Par exemple, en Amérique latine et ailleurs, les nouvelles technologies numériques ont joué un rôle important dans la transformation de l'agriculture à grande échelle. Les « big data », GPS, drones et communication à haut débit ont permis une amélioration des services d'extension agricole, notamment une optimisation de l'irrigation et de l'usage de pesticides et d'engrais, un développement de systèmes d'alerte précoce, ainsi qu'un meilleur contrôle de la qualité et une gestion plus efficace de la logistique et de la chaîne d'approvisionnement.

Dans ce contexte, selon le premier responsable de l’EDBM, le redressement économique par les investissements doit s’effectuer pour le secteur privé et avec le secteur privé puisque ce dernier est le principal maillon pourvoyeur d’emplois et de valeur ajoutée à Madagascar. Pour ce faire, il est primordial de pouvoir faciliter l’environnement des affaires pour que le secteur privé puisse se développer. De cette manière, les investisseurs pourront ainsi contribuer au redécollage économique rapide du pays. De plus, 90% des entreprises formelles à Madagascar sont des PME ou TPE. Un appui spécifique devra ainsi être mis en place pour les accompagner à développer leur potentiel.
Hary Rakoto


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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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