Publié dans Economie

Coût de la vie - L’inflation sur tendance haussière commence à se faire sentir

Publié le dimanche, 12 septembre 2021


« Il a fallu réduire considérablement notre marge bénéficiaire pour tenter de garder notre flux habituel de clientèle. Les grilles tarifaires de nos fournisseurs ont toutes, sans exception, subi des modifications à la hausse ces derniers temps », déplore Harivony Randrianasolo, grossiste dans l’Atsimondrano. Comme lui, les détaillants ainsi que les consommateurs finaux ont du mal à appréhender la hausse continuelle du coût de la vie malgré les efforts des autorités pour tenter de contenir l’inflation présentement. En effet, tous les mois, le ministère de l’Economie et des Finances, par le biais de l’INSTAT, collecte les prix des biens et services constituant le panier de consommation des ménages sur un échantillon de points de vente couvrant le territoire national. L’agrégation pondérée de ces prix par nature du produit et par localité fournit l’indice des prix à la consommation, et par la suite une mesure de l’inflation. Par définition, l’inflation est un phénomène décrivant une hausse généralisée et en moyenne des prix. Les dernières collectes de prix effectuées par les autorités en charge nous informent que les prix sont généralement maîtrisés, quoique des sentiments d’une inflation galopante se fassent sentir au sein de l’opinion publique. En effet, les forts ressentiments d’inflation sont observés sur quelques produits, comme le riz et les médicaments par exemple, et parfois dans seulement certaines localités, mais pas de façon élargie et encore moins généralisée. Ces hausses se résument à un taux d’inflation globale mensuelle de 6,1% comparée aux prix de la même période durant l’année dernière qui était pourtant une période assez difficile avec les mesures de confinement.
Maintien des prix
Le riz, les PPN, et les produits alimentaires sont les composantes les plus importantes du panier et qui sont à l’origine de cette inflation. La hausse des prix du riz, des produits de première nécessité (PPN) et des produits alimentaires sont une réalité aux environs de 8% respectivement. L’inflation la plus forte étant celle de la santé dépassant les 11%. Mais ce n’est pas tout, les résultats affichent aussi une hausse de seulement 1,8% dans le domaine de la communication. D’après les arguments des autorités, « La situation aurait pu être encore plus accentuée si les mesures entreprises par le Gouvernement pour contenir cette hausse des prix n’ont pas produit leurs effets. A l’instar du maintien des prix du carburant inchangé depuis la dernière révision de juin 2019 qui a certainement été d’une aide considérable. Ce produit qui a un effet d’entrainement important sur le prix de l’ensemble des autres produits du panier à travers le coût de transport ». Par ailleurs, l’effet de la réduction de la TVA à 5% du gaz butane contribuerait aussi à contenir les prix pour la catégorie gaz et combustibles car l’inflation pour cette catégorie est 1,7%. D’un autre côté, l’importation de riz (Vary Tsinjo), et la vente de riz de proximité (Vary Mora) suite à la collaboration initiée par le ministère en charge du Commerce et les commerçants de gros ont respectivement contribué à contenir une hausse inéluctable des prix du riz. « Quoique conjoncturelles et ponctuelles, ces mesures ont quand même permis de ralentir et d’atténuer la hausse et stabiliser les effets entraînements du prix du riz sur l’inflation en général. La variation du prix du riz représente 60,5% de l’inflation globale. », explique l’Institut national des Statistiques, source des indicateurs chiffrés mentionnés précédemment. 
Hary Rakoto

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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