La pépinière est déjà en place grâce à la contribution des communautés riveraines. En outre, le traçage du futur parc est également en cours. « Chaque parc aura en effet la forme de la Grande île, plus précisément une version en miniature du pays. Ce sera ainsi une manière de reverdir symboliquement Madagascar. Cependant, reverdir le pays n’est pas suffisant. Il faut que la population locale y trouve également son intérêt. C’est pourquoi l’aspect socio-économique ne sera pas négligé au même rang que l’aspect environnemental. En tout cas, après Ampotaka, un autre parc verra bientôt le jour à Antananarivo. De ce fait, nous attendons encore un peu avant d’annoncer officiellement le domaine forestier choisi. Le but étant de finaliser les deux parcs avant la fin de l’année », explique Francis Rabarijohn, directeur général d’Imperial Brands Madagascar, à l’occasion de la Foire internationale de Madagascar qui s’est tenue la semaine dernière.
Implication des communautés
Ainsi, le projet « Madagasikarantsika, ho rakofantsika ala » ne se limitera pas à la plantation d’arbres. Des activités génératrices de revenus seront créées en parallèle avec ces parcs botaniques. « Il faut que les communautés riveraines trouvent un intérêt à travers ces parcs. En conséquence, elles deviendront leurs premières protectrices. Dans ce sens, des arbres fruitiers y seront plantés pour soutenir ces communautés. Elles pourront même y pratiquer l’apiculture. Par ailleurs, rien n’empêche les autres opérateurs d’investir autour de ces parcs, sachant que nous avons l’ambition de les transformer en sites d’attraction touristique autant pour les nationaux que les internationaux », rajoute le responsable. Imperial Brands Madagascar dédie notamment un budget initial de 2,5 milliards d’ariary pour la création de cinq parcs botaniques d’une superficie totale de 600 hectares dans cinq Régions du pays.
Lutte contre les feux
Toutefois, face aux feux de brousse et à la déforestation pratiqués un peu partout dans le pays, un plan de lutte contre les incendies de forêt a déjà été élaboré avec la Gendarmerie, le MEDD et les communautés locales. « D’autre part, nous allons nous engager également dans la promotion des énergies alternatives. Plus ces énergies seront diffusées et utilisées, plus la pression sur nos réserves naturelles diminuera. Il ne s’agit pas d’un programme sur deux ou trois ans mais un travail de longue haleine. Ainsi, il faut commencer à travailler dès maintenant. Nous incitons les autres grandes entreprises à apporter leur contribution. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à la dégradation de l’environnement à Madagascar », soutient Francis Rabarijohn.
Le groupe Imperial Brands Madagascar s’est totalement engagé dans la création et le suivi de ces parcs. Mais après trois ans, la gestion de ces derniers sera reprise par le ministère de tutelle, sachant que ces terrains restent des domaines forestiers nationaux.
Rova Randria