Publié dans Economie

Energie alternative - Vers la vulgarisation du biogaz

Publié le mercredi, 22 septembre 2021


« 1000 tonnes de déchet journalier partent en fumée rien que dans la zone du Grand Tanà. Un potentiel énergétique qui se perd chaque jour alors qu’il peut être transformé pour alimenter pas moins de 60.000 foyers d’un coup », annonce d’emblée Michard Rockson Rajaonahy, fondateur de Madagascar Biogas Technology (MBT) durant le symposium sur les énergies alternatives au bois énergie à Tanjombato, la semaine dernière. Une façon pour ce responsable d’exposer toutes les opportunités qui passent à côté de nos concitoyens en termes d’énergie dès lors qu’on s’acharne à camper sur l’utilisation du bois de chauffe. En effet, selon les observations des techniciens de Madagascar Biogas Technology, un Malagasy consomme annuellement près de 120 kg de bois rien que pour sa cuisine. Ce qui équivaut à près de 18 000 000 m3 de bois qui partent en fumée chaque année présentement dans la mesure où près de 97 % des malagasy utilisent encore le charbon de bois pour ce qui est de leurs besoins énergétiques primaires. Ce qui fait que près de 80 % de nos forêts en pâtissent aujourd’hui. Bien évidemment, en alternative, ces techniciens proposent de basculer vers la valorisation et la vulgarisation du biogaz qui est une énergie renouvelable issue de la fermentation de matières organiques végétales ou animales. Privésd’oxygène, ces déchets proviennent de différents secteurs comme l’agriculture, l’industrie alimentaire, la collectivité, la restauration, ou tout simplement des boues de stations d'épuration. Le brûlage du biogaz permet de produire de l’électricité ou de la chaleur, notamment sur le site où il a été produit.
Utilisation domestique
Ainsi, cette alternative peut être utilisée de manière domestique pour réduire considérablement la consommation d’énergie d’un foyer, d’un quartier ou même d’une communauté. À l’heure de la transition énergétique, le biogaz se révèle être une énergie renouvelable aux multiples atouts. La production de cette énergie verte permet, en effet, de valoriser les déchets organiques tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, transformé en biométhane, le biogaz peut être employé comme carburant, ce qui est déjà le cas pour certains pays européens. On parle alors de Bio-GNV (Gaz Naturel pour Véhicules). La particularité de ce carburant réside dans sa capacité à réduire les émissions de CO2, le bruit, mais aussi à n’émettre que très peu de particules fines. De nombreux industriels et réseaux de transports urbains utilisent aujourd’hui le biométhane comme carburant. « Nous procédons à des installations d’unités de biodigesteur, à la correction des installations biogaz présentant des dysfonctionnements et prodiguons des formations et des stages pour les universitaires en matière d’énergie renouvelable afin de promouvoir la vulgarisation des vertus du biogaz », rajoute le fondateur de Madagascar Biogas Technology.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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