Publié dans Economie

Chocolaterie Robert, Imperial - Brands Madagascar, Vaniala Des produits victimes de contrefaçon

Publié le vendredi, 24 septembre 2021


Mauvaise surprise. Cela fait déjà quatre semaines que Mialy n’achète plus de la poudre cacaotée fabriquée par la Chocolaterie Robert. Pourtant, elle était adepte de cette marque de produit, et ce, depuis plus d’une dizaine d’années. « J’ai décidé de me tourner vers une autre marque à cause d’une grosse déception, lors de mon dernier achat. Le cacao n’avait plus ni la même couleur, ni la même odeur et encore moins le même goût. C’était fade et loin de ressembler à du chocolat habituel. On dirait du sable. Je me suis dit donc que comme tous les produits "Vita Malagasy", la qualité se détériore au fil des années. C’était un préjugé mais tant pis. J’ai donc décidé d’acheter autre chose et ne pas m’attarder sur la question », explique-t-elle.
Mais le point de vue de Mialy a changé plus tard, de même que celui des autres consommateurs ayant vécu la même expérience qu’elle, suite à la publication de ce fabricant de chocolat ayant plutôt une bonne réputation à Madagascar mais également dans le monde entier. Les produits de la Chocolaterie Robert sont en effet victimes de contrefaçon, d’où les propos de cette consommatrice concernant la modification des spécificités du produit concerné. Et au cours des dernières semaines, les plaintes de ses clients se sont accumulées. L’entreprise a donc décidé de mener l’enquête. « Cela nous a permis de découvrir que tous les Rob’quick avec la date d’expiration EXP 05 2022 font tous partie des produits contrefaits. D’autre part, toutes nos gammes de produits sont étiquetées et conditionnées à la machine, contrairement aux marchandises contrefaites où toutes ces opérations se font manuellement. Les détails sur l’emballage ne sont pas ainsi identiques. Tous nos clients doivent donc être vigilants sur ce point avant l’achat. Pour tout produit suspect, ils sont priés de nous contacter de suite », a publié la Chocolaterie Robert, dans un communiqué officiel. « De plus, la chocolaterie prône désormais la culture de l’excellence. Il est donc tout à fait évident que le moindre faux pas en matière de qualité est à bannir. Nous sommes ainsi confiants à ce que ces produits contrefaits soient tout de suite identifiés par nos fidèles clients », rajoute un responsable au niveau de l’entreprise.
La Chocolaterie Robert n’est pas la seule victime de la contrefaçon sur le marché local. Pas plus tard que l’année dernière, des produits contrefaits du baume « Fosa », un des produits phares de Vaniala, ont pullulé sur les étals. Au vu de son efficacité sur la prévention de la Covid-19 et le traitement de certains maux, les consommateurs se sont arraché ce produit et de longues files d’attente, auprès de toutes les boutiques de Vaniala, ont été observées. Les contrefacteurs ont donc profité de cette situation pour proposer leurs produits « quasiment » identiques à ceux originaux, sauf au niveau de leur efficacité. « Pour lutter contre ce phénomène, nous avons conseillé à nos clients de n’acheter le baume qu’auprès des revendeurs agréés. Comme cela, ils auront une garantie de la qualité du produit », explique un responsable au niveau de cette entreprise spécialisée dans la combinaison entre la médecine conventionnelle et la médecine traditionnelle. Et cette année, le remède traditionnel amélioré ED1 a également subi la même situation.
En dehors de l’agroalimentaire et du domaine médical, l’industrie du tabac figure aussi parmi les principales cibles de la contrefaçon dans le domaine de la grande distribution et ce, au niveau international. « Cela s’explique notamment par les revenus générés par la filière tabacole. Il ne faut pas oublier que ce secteur est fortement taxé. Pour notre part, nous avons déjà enregistré deux cas. Le premier avait été détecté entre 2005 et 2006 à Mahajanga avec notre marque Boston. Le second cas date de 2016, où de fausses cigarettes Good Look ont été interceptées à Toamasina », détaille Francis Rabarijohn, directeur général de l’Imperial Brands Madagascar. Heureusement pour l’entreprise que ces produits ne sont pas arrivés sur le marché. Pour éviter que ces genres de situation ne se répètent, l’entreprise a mis en place un système permanent de veille du marché pour une détection rapide des produits douteux. « La question de la contrefaçon est primordiale et mérite d’être suivie de très près car tout le monde se retrouve perdant dans cette situation. Ces produits nuisent autant aux consommateurs en termes de risques sanitaires et sécuritaires qu’aux entreprises sur le plan financier et commercial, mais surtout à l’Etat qui aura un manque à gagner sur les recettes fiscales », soutient ce responsable.
Chaque entreprise choisit ainsi la manière qui lui convient pour gérer au mieux cet état de fait. 
Rova Randria

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Editorial

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    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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