Publié dans Economie

Lutte anticorruption - Les trafics de ressources naturelles en tête de liste

Publié le mercredi, 06 octobre 2021


Gangrenées. Comme presque tous les secteurs, celui des ressources naturelles est gangrené par la corruption à Madagascar. Trafics en tous genres et corruption sont en tête de liste en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles de la Grande île dans quelques domaines que ce soit. Depuis les ressources minières jusqu’aux ressources halieutiques en passant par les forêts et les aires protégées. « Le fait est que l’impunité des personnes impliquées dans ces trafics illicites est plus qu’aberrante. Et si par miracle ces personnes impliquées sont sanctionnées judiciairement, il s’agit presque toujours des sanctions pénales d’ordre minime », déplore Ndranto Razakarimanana, président du Conseil d’administration de l’Alliance Voary Gasy (AVG), hier à Ambohibao à l’occasion du renouvellement de la convention entre l’AVG et le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO). Le bureau ambitionne ainsi de renforcer la coalition contre la corruption dans l’objectif de mobiliser et de responsabiliser les citoyens dans la lutte contre la corruption, d’une part, et pour engager davantage les acteurs et les secteurs concernés contre la corruption d’autre part, en vue de promouvoir la culture d’intégrité et d’honnêteté. « La mise à jour et la promotion de l’engagement effectif et solennel des ministères concernés par les actions coordonnées et efficaces, l’investigation sur des faits de corruption, rapportés par les informateurs de l’AVG et la mise en œuvre des actions de plaidoyer et la promotion de dispositifs visant à impliquer des autorités administratives et politiques dans la lutte contre la corruption et les trafics illicites des ressources naturelles se feront à travers un plan d’action élaboré en annexe de la convention dont la formation sur l’anti-corruption dispensée par le BIANCO aux membres de l’AVG et de ses informateurs locaux », rajoute Andrianirina Laza Eric Donat, directeur général du BIANCO. Par ailleurs, l’Etat, à travers les déclarations des dirigeants et les directives de politiques publiques, a fait du renforcement de la lutte contre la corruption une priorité majeure. A ce titre, une nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC 2015-2025) a été adoptée il y a quelques années. Cette Stratégie a comme vision à l’horizon 2025 « Madagascar, un Etat de droit où le développement économique, social et environnemental est libéré de la corruption ». Cette stratégie fait de la lutte contre le trafic illicite des ressources naturelles l’une de ses priorités. Elle préconise le renforcement de la coopération inter-organes au niveau national et la coopération internationale, la réduction des risques et opportunités de corruption.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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