Publié dans Economie

Vaches laitières - La première vague de la promesse présidentielle débarque

Publié le mardi, 05 octobre 2021

Débarquées à Ivato hier, 165 vaches laitières améliorées de race pure, importées de France, ont été accueillies par les autorités de l’Etat. L’objectif de cette importation étant d’améliorer la production de lait de bonne qualité et en quantité suffisante pour assurer l’autosuffisance alimentaire en protéine animale et l’émergence d’un secteur élevage.

 

Grâce à ces vaches de race normande et montbéliarde, les autorités ambitionnent ainsi d’augmenter la production laitière de 4 680 000 litres pour une durée de 5 ans, soit un niveau de consommation de produits laitiers augmenté de 10% ou de 5-7kg à 6-8 kg par habitant par an. « Des géniteurs mâles et femelles de race pure, issus des descendants des femelles laitières importées, sont enfin disponibles pour améliorer le cheptel local et par ricochet amélioreront aussi le revenu des éleveurs », s’enthousiasme un opérateur de la filière lait, venu assister au débarquement à Ivato, hier.

En effet, loin de la production à grande échelle, la filière lait peine à percer sur le marché. La filière laitière reste porteuse et pourrait constituer un levier pour le développement économique de Madagascar. La production nationale laitière tourne autour de cent millions de litres seulement par an. Ce volume de production reste encore très faible. Il en est de même de la consommation de produits laitiers.

Pourtant, avec près de neuf millions de bovins dont près de quatre-vingt-dix mille sont de race laitière, la population en consomme cinq à sept litres par habitant par an. Comparée à un Kényan, qui en consomme cent vingt litres, et à un Français, avec une moyenne de deux cent cinquante litres, la consommation malagasy est bien loin du compte. L’arrivée de ces vaches laitières de race tombe ainsi à point nommé dans la politique d’amélioration de la filière. Ainsi, la filière reste encore exploitable.

Cependant, il est impératif de coordonner le développement de la filière lait à Madagascar. De nombreuses actions doivent être entreprises, la structuration de tous les acteurs opérant dans la filière or blanc, entre autres, les groupements d’éleveurs, les collecteurs, les transformateurs et les industriels. Ou encore la professionnalisation de ces groupements en matière de culture fourragère, de qualité, d’hygiène et d’insémination.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 
  • Semaine de l’Industrialisation de la SADC - Le Président Rajoelina met en avant les efforts malgaches
  • Gouvernement - Le ministre Valéry Ramonjavelo limogé
  • Faux et usage de faux, atteinte à la sûreté de l’Etat - Deux opérateurs économiques recherchés 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Infrastructures de santé - Maroantsetra dotée d’un centre hospitalier de pointe
  • Actu-brèves
  • RN5 - Le défi de la réhabilitation de l’axe Mananara – Maroantsetra lancé

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

A bout portant

AutoDiff