Publié dans Economie

Réhabilitation de la RN9 - Les autorités mettent la pression sur le maître d’œuvre

Publié le dimanche, 10 octobre 2021


L’aménagement et le bitumage de la RN9 reliant Toliara, Manombo et Befandriana font actuellement l’objet d’un suivi minutieux des autorités après le retard des travaux, constaté dernièrement. « Pour le moment, l’avancement physique est constaté à hauteur de 8,79 % si l’avancement financier présenté par le bureau d’étude et l’entreprise en charge des travaux est de 20,17 % avec un avancement temporel de 44,89 %. Autant dire qu’on est déjà presque à la moitié du calendrier de réalisation alors que le quart du travail n’est même pas encore fait », déplore l’un des techniciens venu constater de visu l’avancement des travaux. A rappeler que les travaux de la RN9 entrent dans le cadre du projet d’aménagement des corridors et de facilitation du commerce dans la Région du sud-ouest du pays. Ainsi, ces chantiers visent à désenclaver la partie sud-ouest du pays par l’aménagement routier et l’amélioration des conditions de desserte en offrant une liaison pérenne et des conditions de circulation sécurisées des biens et des marchandises, la valorisation du potentiel touristique et agricole de la Région du sud-ouest, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations de la zone d’influence du projet (ZIP), en facilitant l’accès aux services et infrastructures socio-économiques de base.

Crainte de retard
« Au vu l’avancement des travaux, nous craignons que le calendrier annoncé au mois de mai 2023 soit difficilement atteignable. Il est impératif que l’entreprise en charge des chantiers mettent les bouchées doubles et qu’en parallèle, le bureau d’étude responsable soit un peu plus exigeant vis-à-vis de cette entreprise », suggère notre technicien. A rappeler que ces travaux sont financés par la Banque africaine de développement (BAD) à travers le fonds financier de développement ainsi que le fonds d’assistance technique à hauteur de 160 milliards d’ariary accordés l’année dernière. Ce financement concerne entre autres les travaux entre Antanimieva et Manja, y compris les ponts aux alentours du fleuve de Mangoky. Ce projet va contribuer à la construction des routes nationales RN9 et RNT 12A et à établir deux corridors sur les façades maritimes du Sud-ouest avec le port de Tuléar, et celles du Sud-est avec le port de Fort-Dauphin. Ces deux ports ouvrent Madagascar respectivement sur le canal du Mozambique et sur les pays de l’océan Indien.
Ainsi, le projet permettra donc de désenclaver les Régions du Sud, ouvrant ainsi un vaste potentiel agricole et touristique du pays sur le Marché commun de l’Afrique de l’Est ou COMESA, celui de la Communauté de développement d’Afrique australe ou SADC et celui de la Commission de l’océan Indien ou COI. Par ailleurs, au moment du dernier recensement, les statistiques avancent que 3 982 personnes ou 933 ménages de statut d’occupation majoritairement agricole ou commerciale seront affectés par ce projet.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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