De leur point de vue, les prix devraient enfin être revus à la hausse. Toutefois, nous n’allons toucher le prix des produits pétroliers sans obtenir des arguments bien convaincants. C’est pourquoi, la hausse des prix à la pompe n’est alors pas encore d’actualités pour le moment. Nos actions à l’heure actuelle ne se concentrent ni sur la hausse ni sur la baisse des prix à la pompe » soutient Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, hier, durant une descente inopinée au centre médico-social de la JIRAMA.
Pour le moment, l’équipe du ministère se concentre sur l’audit de la structuration des prix.
« Nous allons analyser plusieurs paramètres dans le secteur du pétrole pour mettre en œuvre cet audit. Nous devons par exemple considérer les devises utilisées dans l’achat, le fret mais aussi le volume d’achat. Nous n’allons pas nous contenter de suivre ce que nous disent les pétroliers, nous devons mener notre propre enquête. Il ne faut pas oublier que l’Etat travaille en premier pour le peuple malagasy. Cependant, cela ne veut pas dire que nous allons tuer les pétroliers en sachant qu’ils contribuent grandement aux recettes de l’Etat », a détaillé le responsable. La décision finale concernant les prix affichés dans les stations-services, s’ils augmentent ou diminuent, dépendra alors de cet audit. « Les pétroliers ont par exemple évalué que leur manque à gagner atteint les 100 milliards d’ariary, sauf qu’après analyse, nous avons constaté que ce manque tournait autour de 50 milliards d’ariary seulement. Des calculs sont donc faussés d’où tout l’intérêt de cet audit », rajoute-t-il.
Mais le ministère a tout de même laissé entendre que la question des subventions du secteur pétrolier n’est pas à écarter définitivement. Pour lui, l’Etat peut toujours apporter sa contribution si c’est nécessaire pour préserver les consommateurs. Pour l’heure, il faudra donc encore attendre les résultats de cet audit.
Rova Randria