Publié dans Economie

JIRAMA et Air Madagascar - Les subventions accordées mais limitées par le FMI

Publié le mardi, 26 octobre 2021



Restriction. Les autorités malagasy et l’équipe de la mission du Fonds monétaire international (FMI) ont malgré tout trouvé un consensus au niveau des services sur la première revue du programme de réforme économique de Madagascar, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). D’après les missionaires du FMI, les autorités sont déterminées à accroître les recettes budgétaires pour financer davantage de dépenses sociales et d’investissements publics, tout en préservant la stabilité macroéconomique. Raison pour laquelle un accord a été principalement trouvé entre les deux entités. Cependant, le Fonds monétaire international a tout de même émis quelques conditionnalités avant de valider ladite première revue du programme de réforme économique au titre de la FEC, particulièrement en ce qui concerne le cas du plan de redressement d’Air Madagascar et celui de la JIRAMA, ou encore le prix du carburant où le FMI propose l’application de la tarification automatique. Ce qui offrirait la possibilité à l’Etat de ne pas avoir à payer pour subventionner le carburant. Toutefois, cette option devrait être accompagnée de mesures afin d’atténuer les effets du prix élevé et volatile du carburant sur les gens à faible revenu.


Gouffres financiers

Le FMI précise que les autorités se sont engagées à éviter l’accumulation de dettes envers les distributeurs de carburant et préparent un plan pour la mise en œuvre d'un mécanisme de tarification automatique ainsi que des filets de sécurité sociale renforcés. « Les réformes structurelles sont essentielles pour réduire les risques budgétaires. Ainsi, la restructuration de l’entreprise publique JIRAMA contribuera à renforcer sa situation financière et permettra d’assurer de meilleurs services. En parallèle, l’injection d’argent public dans la compagnie aérienne Air Madagascar sera strictement limitée jusqu'à ce qu'un plan d'affaires viable soit finalisé et approuvé », explique Fréderic Lambert, dirigeant de la mission actuelle du FMI dans la Grande île. Une façon pour ces bailleurs de mettre les points sur les « i » quant à la perpétuelle perfusion financière accordée à ces sociétés d’Etat malgré le fait qu’elles peinent toujours à se remettre sur pied. A cet effet, un plan de redressement concret et effectif est réclamé par le FMI pour ces gouffres financiers que sont Air Madagascar et JIRAMA.

A rappeler que ces deux dossiers brûlants, en l’occurrence la JIRAMA et Air Madagascar sont suivis de près par les partenaires techniques et financiers (PTF). A un certain moment, la suspension des subventions à l’endroit de ces deux sociétés a été imposée par ces PTF. Et même en bénéficiant de l’aide de la Banque mondiale et du FMI, les autorités devront encore continuer à s’attaquer aux problèmes rencontrés par ces deux compagnies nationales afin de maîtriser les transferts aux entreprises d’Etat.


La JIRAMA toujours dans le noir
Malgré les efforts de redressement, la compagnie nationale de l’eau et d’électricité semble toujours être dans une impasse. Les coupures techniques s’enchaînent. Pas plus tard que dimanche dernier, c’était toute la Capitale qui était dans le « black-out » durant plusieurs heures. D'après les explications fournies par les responsables au sein de la « Jiro sy Rano Malagasy » (JIRAMA), cette longue coupure de courant résulte d'une panne technique au niveau de la centrale d'Andekaleka. Depuis, la situation a été plus ou moins rétablie pour les Tananariviens. Cependant, le même cas de figure s’est reproduit hier et cette fois-ci, la panne a impacté sur tout le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Un signe que cette société d’Etat a encore cruellement besoin d’un coup de pouce pour se relever. Dans tous les cas, la compagnie nationale d'eau et d'électricité a affirmé que des travaux sont déjà en cours de programmation pour régler une fois bonne pour toutes ce problème d'approvisionnement en électricité.
Hary Rakoto

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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