Publié dans Economie

Reprise économique - La Banque mondiale craint le pire face au changement climatique

Publié le mercredi, 27 octobre 2021

Sombre perspective. La nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée aujourd'hui par la Banque mondiale à la veille de la 26e session de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 26), annonce que le changement climatique pourrait contraindre 86 millions d'Africains à migrer au sein de leur propre pays d'ici 2050 et peser sur les perspectives de reprise du continent.

Selon ce rapport, des foyers de migration climatique pourraient apparaître dès 2030, avant de s'étendre et de s'intensifier par la suite. Cette situation forcerait 32 millions de personnes en Afrique à migrer à l'intérieur de leur pays d'ici 2050. Pour ce qui est du cas de la Grande île, ces phénomènes de migration ne se sont pas fait attendre. En effet, même si ce phénomène de migration climatique n'est pas nouveau dans le pays, il s'est toutefois accentué cette année. Selon les autorités, 30% de la population de quelques Communes du Sud de Madagascar ont commencé à migrer vers le Nord et l'Ouest du pays depuis 2015 à ce jour. Malgré la mise en place récemment du Centre de commandement opérationnel Kere (CCOK), la population, lasse de la récurrence de la sécheresse et de la famine, tente de trouver des solutions ailleurs. Face à ce phénomène, le Gouvernement a décidé de mettre en place un comité interministériel pour soutenir les migrants.

Investissement résiliant

Un suivi et une assistance pour les migrants dans les endroits qu'ils ont choisi pour s'installer, notamment dans le Nord ou dans la Région de Bongolava, sont ainsi prévus. Les effets graduels du changement climatique, comme la pénurie d'eau, la baisse de productivité des cultures et des écosystèmes, l'élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête contraindront de plus en plus les populations à migrer. Certains territoires deviendront moins hospitaliers sous l'effet du stress thermique, des événements météorologiques extrêmes et de la perte de terres. D'autres, en revanche, pourraient devenir plus attrayants en raison des changements induits par le climat, comme la hausse des précipitations. S'ils ne sont pas maîtrisés, ces bouleversements risquent non seulement d'entraîner des flux migratoires, mais aussi d'accentuer les vulnérabilités existantes et d'aggraver la pauvreté et les situations de fragilité, conflit et violence. « Les investissements dans la résilience et l'adaptation sont à même de promouvoir

les industries vertes, et lorsqu'ils sont associés à des investissements dans la santé, l'éducation, l'économie numérique, l'innovation et les infrastructures durables, ils offrent également un formidable potentiel pour créer des emplois adaptés aux défis climatiques et stimuler la croissance économique », affirme Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Est et australe.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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