Publié dans Economie

Secteur halieutique - Les commerces d’exportation stagnent

Publié le dimanche, 21 novembre 2021


Au point mort. Les opérateurs du secteur craignent de ne pouvoir arriver à gravir le marché européen, à l’heure même où cette dernière approche de sa période rush notamment durant les fêtes de fin d’année. Bon nombre d’entre eux attendent encore le fameux sésame qui devrait être délivré par l’autorité sanitaire halieutique où ASH. Sésame correspondant à un certificat d’origine sanitaire qui devrait certifier la provenance et la consommabilité des produits de mer de la Grande île dès lors que ces derniers sont destinés à conquérir les marchés étrangers dans les commerces d’exportation. Pour rappel, il y a quelques mois, l’autorité sanitaire halieutique a signifié aux autorités qu’ils arrêtaient leurs activités pour des problèmes d’insuffisance budgétaire. Une situation de blocage qui devait être résolu grâce à une décision prise en Conseil des ministres au mois d’octobre dernier portant sur l’augmentation même du budget de fonctionnement de cette entité public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autorité administrative et financière. « La préparation du marché de fin d’année doit se faire dès à présent et nous risquons de rater le train si les autorisations ne sont pas encore délivrées vu qu’on est déjà à quelques semaines seulement des périodes festives », déplore un exportateur. A noter que dans le secteur halieutique, les recettes de l’exportation des crevettes se placent au 2ème rang à Madagascar, après le thon. La filière pêche apporte 7% du PIB de Madagascar, et la pêche crevettière prend place de 13%. Dernièrement, la production enregistrée exportée était aux environs de 4 200 tonnes ou la valeur de 38 millions de dollars. La filière crevettière, incluant pêches et aquaculture, est à la fois l’une des principales sources en devises de Madagascar mais également un employeur majeur dans ce pays en développement avec un PIB par capital de 260 USD. Elle est donc considérée comme stratégique au niveau national. Créateur d’emplois, pourvoyeur de devises, ce secteur d’activité contribue largement à l’économie. Pourtant, l’augmentation du coût de production et celui des nourritures pour crevettes, affecte la capacité de production des entreprises œuvrant dans ce domaine. La crevette de Madagascar ne représente que 1% de la production mondiale, avec une production annuelle située entre 7 000 et 9 000 tonnes. Toutefois, ce 1% fait partie des meilleures crevettes du monde. En effet, les crevettes malagasy figurent parmi les plus appréciées dans le monde, grâce à leur qualité. Madagascar est aussi reconnu dans sa production biologique de crevettes, quelques entreprises ont même reçu des distinctions internationales. La majorité de la production crevettière malagasy est destinée à l’exportation vers les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Afrique du Sud, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Angleterre.

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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