Publié dans Economie

Coupure d’eau et d’électricité à Antananarivo - Ras-le-bol des consommateurs !

Publié le dimanche, 28 novembre 2021

« Mila rano izahay ! Mijaly rano izahay ! Jirama, leo izahay ! » Que de phrases pour exprimer la souffrance des habitants de la  Capitale à l’heure actuelle. Les quatre jours de pluies n’ont pas eu l’effet escompté par les abonnés de la compagnie « Jiro sy Rano Malagasy » (JIRAMA). Face aux délestages et aux coupures incessantes de l’approvisionnement en eau, les responsables ont présenté les pluies provoquées comme étant LA solution à tous les problèmes. Au contraire ! Cela a amplifié les problèmes.

Les coupures sont encore plus fréquentes que d’habitude, tant au niveau de l’eau que de l’électricité. Et elles s’étendent même dans les quartiers plus ou moins épargnés auparavant. « Nous savons déjà que saison des pluies rime avec coupures d’électricité. Mais nous n’avons pas su que les coupures d’approvisionnement en eau viendraient s’ajouter au lot. A notre grande surprise en effet, tout le week-end, nous avons fait face à des coupures durant toute une demi-journée, et ce sans annonces ni explications. Pourtant, nous avons eu beaucoup de pluies ces derniers jours. De plus, une fois l’approvisionnement revenu à la normale, la couleur de l’eau tourne au jaune voire marron claire. Avant, j’avais du mal à croire mes proches quand ils disaient que l’eau de la JIRAMA changeait de couleur. Mais là, j’ai vu de mes propres yeux », témoigne Gabrielle, une mère de famille habitant dans le nord-ouest de 67 Ha. « A mon souvenir, nous n’avons eu que très rarement des coupures d’approvisionnement en eau dans notre quartier. C’est la première fois que nous subissons des coupures durant deux jours successifs. Cela démontre que la situation commence vraiment à se dégrader actuellement », renchérit Tiavina, jeune cadre occupant un appartement du côté d’Alarobia Amboniloha. A cela s’ajoutent les coupures depuis plusieurs jours dans les quatre coins de la grande ville d’Antananarivo. 

En guise d’explication, les responsables au niveau de la compagnie d’eau et d’électricité ont soutenu que « la Capitale a des problèmes d’approvisionnement en eau car il y a des coupures de courant, et donc les surpresseurs ne peuvent pas fonctionner comme il se doit ». Dans le cas contraire, il n’y a alors pas d’explications supplémentaires, surtout qu’après les pluies provoquées, les responsables ont annoncé que le niveau des lacs s’est élevé. Ainsi, toutes les stations de pompage et de traitement d’eau de la JIRAMA tournent de nouveau à plein régime. Pourtant, les abonnés de la compagnie commencent vraiment à en avoir marre de la situation, surtout que leur facture ne cesse de gonfler alors que les problèmes de coupure ne sont même pas réglés. Les responsables devraient trouver des solutions au plus vite pour éviter que ce ras-le-bol ne se transforme en grève. 

La Rédaction 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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