Publié dans Economie

Rapport de la Banque mondiale - Des réformes sur les carburants et l’électricité préconisée

Publié le mercredi, 01 juin 2022


Croissance ralentie. Dans la dernière note de perspectives économiques de Madagascar présentée par la Banque mondiale, hier à Ivandry, l’institution explique que Madagascar doit plus que jamais entreprendre des réformes audacieuses pour accélérer la croissance et renforcer sa résilience. Une façon pour cette dernière de mettre en garde qu’en l’absence de réformes audacieuses, Madagascar aura du mal à se redresser correctement, surtout après avoir subi les impacts de la récente crise sanitaire qui prévaut jusqu’à présent. Selon les études effectuées par l’institution internationale, les conditions de vie restent difficiles pour la grande majorité de la population. Ainsi, plusieurs priorités sont mises en avant comme particulièrement urgentes dans cette note de perspectives économiques, notamment des réformes de la tarification du carburant et de l’électricité. En effet, depuis près de trois ans, le pouvoir maintient le prix à la pompe à coup de subventions. Actuellement, la différence entre le prix réel et le prix affiché par les stations-service est, cependant, de 600 ariary. Pour combler ce gap, l’État a dû décaisser 172 milliards d’ariary en faveur des pétroliers, durant l’exercice fiscal 2020 – 2021, par exemple. Un montant qui dépasse largement le seuil convenu. Un des points sur lesquels les bailleurs de fonds ont toujours été intransigeants. Les subventions pour maintenir inchangé le prix à la pompe pèsent lourd sur les caisses de l’État, pourtant. Afin d’éviter le choc d’une hausse soudaine et brutale du prix du carburant, il a été convenu avec les bailleurs que cette subvention ne dépasse pas les 100 milliards d’ariary. Pour rappel, l’État s’est toujours appliqué à tout mettre en œuvre pour éviter une nouvelle hausse. Dans la Grande île, chaque hausse du prix du carburant est suivie d’une réaction en chaîne et mène à une inflation quasi-généralisée. Entre-temps, le coût du baril de pétrole sur le marché international est passé de 70 dollars en juin 2019, à 110 dollars le mois d’avril 2022. Idah Pswarayi-Riddihough, directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et Mozambique, lors de la présentation du rapport, insiste pourtant que « C'est une nécessité pour réduire la pauvreté dans les années à venir et d’éviter un retard croissant par rapport aux pays pairs ». Par ailleurs, toujours selon ce dernier rapport de la Banque mondiale, la crise en Ukraine devrait avoir un impact notable sur l’évolution économique à Madagascar, en raison du ralentissement de la demande des partenaires commerciaux et de la hausse des prix du pétrole qui devrait entraîner une détérioration de la balance commerciale et des pressions croissantes sur les finances publiques. Au-delà des facteurs conjoncturels, le déclin de l'investissement privé depuis le début de la crise constituerait un frein supplémentaire pour le potentiel de croissance. Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre 4,2% en 2023 et 4,6% en 2024, les contraintes structurelles et une demande extérieure affaiblie faisant obstacle à une reprise plus rapide.  
Hary Rakoto
 

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff