Publié dans Economie

E-gouvernance - Le savoir-faire marocain consulté

Publié le jeudi, 28 juillet 2022

Pour une meilleure appropriation de l'e-gouvernance. C’est en ce sens qu’une délégation du ministère du développement Numérique, de la transformation Digitale, des Postes et des Télécommunications(MNDPT) est présentement en déplacement au Maroc. Les rencontres entre les équipes de la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration du Maroc, Ghita Mezzour et la délégation malagasy menée par le ministre du développement Numérique, de la transformation Digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Razafindramalo se sont avérées très instructives. 

De nombreux points ont été abordés, notamment la question de la politique sectorielle, le rôle transversal joué par les deux ministères et les difficultés rencontrées sur l'avancement en matière de développement du numérique et la conduite du changement. Le Maroc, pays émergent, constitue un exemple en matière d’avancée sur les questions digitales. Il possède un taux de pénétration de 93% de l'accès à l'Internet qui n'est malheureusement pas en concordance avec le taux d'utilisation des e-services administratifs. Pour une meilleure appropriation de l'e-gouvernance, l'appui à la conduite de changement est primordial de même que le renforcement des capacités des agents administratifs dans leur ensemble. Madagascar et le Maroc rencontrent des problématiques similaires notamment sur la question de la formation et la fuite des cerveaux dans le secteur numérique. Les deux ministères sont en train de réfléchir sur une stratégie à ce niveau. Ainsi, les deux pays sont d’accord sur le fait que la réforme de l'administration ne peut venir qu'à travers une transition vers le numérique pour un accès facilité des utilisateurs finaux, dixit l’homologue marocain du MNDPT. Les deux équipes se sont accordées sur le fait de continuer d'échanger et de renforcer cette communauté de pratiques commencée durant cette première visite officielle.

Transition numérique

Pour rappel, pour Madagascar, la transition numérique se fera sur 4 axes dont la digitalisation des services publics notamment les secteurs de l’éducation, la santé et les services fonciers, l’utilisation de nouvelles technologies dans l’agriculture, le développement des infrastructures techniques et l’inclusion financière consistant à digitaliser les échanges et la circulation monétaire. Concernant la digitalisation des échanges et la circulation monétaire, Madagascar a déjà débuté le processus, rappelle la délégation malagasy qui participe à cette rencontre. Ce fut le cas avec le lancement du projet e-poketra pour le paiement des salaires des enseignants, des fonctionnaires et les bourses d’études universitaires. Toutefois, de tels projets nécessitent un travail important en amont afin de savoir s’il est possible de basculer des pratiques internes impliquant l’utilisation de papier vers des mécanismes entièrement ou partiellement dématérialisés. Le jeu en vaut toutefois la chandelle. La digitalisation présente de nombreux avantages, notamment l’amélioration de l’empreinte carbone au service client, l’optimisation des coûts, à l’image des entreprises ou encore à la conformité de celles-ci aux lois et règlements. D’ailleurs, déjà en 2006, un Programme national e-gouvernance (PNEG) a été validé au niveau national. Concrètement, ce programme a pour objectifs de renforcer l’efficacité de l’administration par les TIC (administration électronique), d’améliorer les prestations des services publics par les TIC (services électroniques) et de dynamiser la participation citoyenne et l’interaction administration /citoyen par les TIC (démocratie électronique). L’objectif global du PNEG est de garantir - par l’usage des TIC - l’intégrité de l’Etat, l’efficacité de l’administration et la participation citoyenne privilégiée par la bonne gouvernance.

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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