Publié dans Economie

Air Madagascar… Airlines - La cacophonie totale

Publié le mercredi, 27 juillet 2022


Volera, ne volera pas. L’opinion publique reste dubitative par rapport au bourbier actuel dans lequel la compagnie Air Madagascar ou Madagascar Airlines s’enlise. Les publications tous azimuts de document officiel attestant (et non) la légalité de l’existence de la compagnie Madagascar Airlines comme substitue des compagnies Tsaradia et Air Madagascar ont mis le feu aux poudres. Les deux dernières étant présentement en redressement judiciaire, la première devait alors assurer la reprise des activités en se portant comme étant le produit de la fusion des compagnies encore en difficulté financière. Cependant, Madagascar Airlines vient de se faire couper l’herbe sous le pied à cause d’une communication officielle de l’Aviation civile attestant le fait que la compagnie n’a, pour le moment, pas encore de licence d’exploitation en sa possession. La demande du fameux sésame a effectivement été déjà envoyée par Madagascar Airlines mais le dossier est toujours en cours de traitement, selon ce document de l’ACM. D’un autre côté, la toute jeune Madagascar Airlines justifie son statut de compagnie en bonne et due forme avec la reconnaissance internationale de l’IATA ou Association du transport aérien international à travers le certificat IOSA qui est la première norme mondiale pour la vérification de la sécurité des procédures d’exploitation des transporteurs aériens. Dans tous les cas, les conflits managériaux au sein de ces compagnies en fusion risqueraient de déteindre la crédibilité même de l’Aviation civile dans le pays.
Crainte
« Il est possible que l'Organisation de l'Aviation civile internationale (OACI) prenne des mesures de sanction à notre encontre. Si jamais cette situation perdure, l’organisme international est en mesure de nous infliger les sanctions en rapport avec l’annexe A. Des mesures dont la gravité va au-delà de celles qui ont été déjà subies par Air Madagascar avec l’annexe B qui ne concernait que l’espace aérien européen », craint un responsable au sein de l’ACM. D’ailleurs, Madagascar est déjà régulièrement sanctionné comme pays générateur de PGS ou Problème grave de sécurité par l’OACI. Un fait qui, à l’extrême, peut entraîner la fermeture de l’espace aérien du pays concerné ou encore qui peut mettre les compagnies aériennes dudit pays hors course sur le plan international. Pour rappel, Madagascar Airlines est une nouvelle compagnie qui regroupe Air Madagascar et sa filiale Tsaradia afin de mutualiser les coûts et mettre chaque entité en centre de profit rentable pour la relance de la compagnie. D’après la convention de mise en location-gérance du fonds de commerce d’Air Madagascar et de Tsaradia par Madagascar Airlines. Le CTA et les licences d’exploitation d’Air Madagascar et de Tsaradia ainsi que toutes les licences d’exploitation (IOSA, EASA) de ces deux compagnies sont en pleine possession à titre locative de Madagascar Airlines. Dans ce contexte, la compagnie devrait avoir la latitude nécessaire et indépendante pour faire fonctionner les acquis de ces deux compagnies et de sélectionner les salariés qui souhaitent l’intégrer avec les conditions de travail et de mise en œuvre dictées par cette nouvelle structure tout en assurant rentabilité et aussi le paiement des créances des deux compagnies en redressement.

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Editorial

  • Attendre et voir !
    La passation de service entre le Premier ministre sortant et le Premier ministre entrant étant actée, l’opinion attend pour voir la suite des évènements. Le passage de flambeau entre le Général de division Fortunat Dimbisoa Zafisambo Ruffin, le désormais ancien chef de Gouvernement et Herintsalama Rajaonarivelo, le nouveau maître des céans du Palais de Mahazoarivo s’est effectué dans une ambiance cordiale. Tous les yeux se dirigent désormais vers Mahazoarivo pour attendre et voir la nomination des nouveaux membres du Gouvernement. On saura incessamment selon les dires du tout nouveau Premier ministre et chef de gouvernement, les noms de la nouvelle équipe. A l’issue de la passation de service, le PM Herintsalama Rajaonarivelo prie l’opinion de lui donner le temps nécessaire pour mettre sur pied le Gouvernement et de faire ses preuves. Le temps il n’en aura pas assez ! Des urgences nationales pressent et exigent la présence des nouveaux titulaires…

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