Publié dans Economie

Inflation à l’international - Madagascar devrait tirer son épingle du jeu selon la BFM

Publié le mercredi, 03 août 2022

Malgré tout, le comité monétaire de la BFM (Banky Foiben’i Madagasikara) vient d’effectuer la revue trimestrielle de la politique monétaire, en fin de semaine dernière. La situation économique actuelle ainsi que les perspectives pour les mois à venir ont constitué les points focaux abordés. Ainsi, face à la récente hausse des prix du carburant qui a engendré une pression accrue sur les prix locaux, le comité monétaire de la BFM a décidé d’adopter quelques ajustements sur les taux de prêt et de dépôt de liquidité effectués par les banques primaires, en vue de contenir les anticipations d’inflation tout en préservant le potentiel de croissance par le financement de la production.

Le suivi rapproché de l’évolution de la situation économique nationale et internationale permettra d’ajuster à tout moment le niveau des instruments de politique monétaire, le cas échéant. En parallèle, les perspectives économiques annoncées par la BFM semblent rassurant, malgré tout le contexte d’inflation à l’international. Selon le rapport du comité, le contexte international occupera une place non négligeable dans la détermination de nos échanges et paiements extérieurs. Madagascar bénéficierait notamment de l’embellie au niveau des exportations de nickel et de cobalt, stimulées par la demande de batteries électriques. 

Perspectives optimistes

Dans le même sens, le dynamisme des exportations des « entreprises franches » devrait se poursuivre. La situation sanitaire mondiale montre des signes d’amélioration, ce qui offrirait un renouveau pour le secteur voyage. En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), la croissance du secteur minier favoriserait de nouveaux flux d’investissements nécessaires à leur exploitation. D’ailleurs, les (IDE) ont enregistré une hausse de 30,3 %, notamment au profit du secteur minier.  En d’autres termes, cette croissance serait essentiellement tirée par le secteur secondaire (prévu croître de +8,7 %), et la reprise vigoureuse des activités touristiques (+11,7 % après -60,3 %). Le secteur agricole progresserait également de +3,8 %, contre +0,3 % en 2021. De même, le redressement de l’investissement public à 9,5 % du PIB (soit 4,3 points de mieux qu’en 2021) et l’amélioration des exportations nettes (passant de -10,2 à -9,3 % du PIB) étayeraient la croissance. Toutefois, la persistance de l’inflation et les incertitudes sur l’évolution des prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires risqueraient de mitiger ces perspectives. En effet, les contraintes et autres incertitudes, refrénant l’économie mondiale pendant le premier semestre de 2022, vont certainement persister sur la seconde moitié de l’année, voire jusqu’en 2023. Les perspectives mondiales établies par le FMI sont des plus pessimistes.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Triple ni !
    Madagasikara boycotte le vote des Nations unies sur le règlement à long terme, sur la base de la proposition de la France et l’Arabie Saoudite, du conflit au Proche-Orient entre Israël et la Palestine. La proposition initiée conjointement par la France et l’Arabie Saoudite consiste essentiellement à créer deux Etats, Israélien et Palestinien, sans le Hamas. Selon, Emmanuel Macron, Chef d’Etat français, l’existence de deux Etats sans le Hamas, indépendants et souverains, créera une dynamique conduisant ipso facto vers la paix dans la région. Le texte a été adopté par 142 voix pour dont la plupart des pays européens, certains pays africains, par 10 contre dont entre autres les Etats-Unis, Israël et 12 abstentions. La Grande île brillait par son absence au vote ! L’Etat malagasy affiche, pour la nième fois, sa neutralité absolue, ni pour, ni contre, ni abstention !

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