Publié dans Economie

Tarif optima business - Les craintes des industriels demeurent

Publié le jeudi, 04 août 2022


Annoncée en Conseil des ministres avant-hier, l’application des nouveaux tarifs optima business, destinés aux clients grands comptes de la JIRAMA, ne fait pas que des heureux. « Nous sommes conscients du fait que ces tarifs doivent contribuer à redresser l'équilibre financier et opérationnel de la JIRAMA, criblée de dettes et confrontée ces dernières semaines à des difficultés pour fournir de l'électricité. Pour remédier à la situation, les experts de la Banque mondiale ont proposé d’en finir avec les tarifs démesurément bas accordés à certains gros clients industriels. Cependant, dans sa forme actuelle, la proposition de la JIRAMA s'apparente à faire disparaître un certain nombre d'industries vitales pour le reste de l'économie à Madagascar », confie le gérant d’une industrie de taille de la Capitale. D’ailleurs, les négociations ont été tendues concernant cette augmentation de tarifs entre la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité et les représentants du secteur privé. Ces derniers qui semblent s’être résignés, vu la décision qui a eu l’aval du Conseil des ministres. Pour rappel, l’augmentation était annoncée à une hausse de 80 % à 100 % du prix de l'électricité pour ce mois de juillet. Mais le secteur privé demande qu’on redresse la compagnie nationale sans mettre en péril les entreprises, les emplois et l'économie du pays.
Investissement à perte
D’un autre côté pendant les négociations, le ministère de l’Energie, pour convaincre ses interlocuteurs du bien-fondé de ces réformes tarifaires, a rappelé trois chiffres clés dont le coût de revient d’un kilowattheure tourne aux environs de 1 000 ariary. Les particuliers abonnés de la JIRAMA l’achètent à 450 ariary alors que les industriels, considérés comme des grands consommateurs ne paient que 200 ariary pour la même quantité tenue en compte. Par ailleurs, les industrielles et grosses entreprises arrivent, en moyenne, à acheter pas moins de 120 Giga wattheure par mois. D’où ces prix préférentiels. Mais cette fois-ci, ils devront participer aux efforts collectifs pour sortir la JIRAMA des difficultés financières dans lesquelles elle est engluée depuis des années. Mais cette éventualité de l’optima business fait craindre le pire parmi les acteurs du secteur privé qui vivent encore avec les séquelles et les stigmates de la crise sanitaire, les effets induits du cycle cyclonique et les conséquences commerciales de la guerre en Ukraine. « Comment convaincre les investisseurs dans ce cas, quels arguments faut-il avancer pour les faire venir et retenir ceux qui sont déjà là ? Ceux qui veulent travailler et qui ont les moyens ajoutent dans leurs budgets d’investissement des groupes électrogènes et carburants ou des panneaux solaires. Dépenses qui alourdissent les charges et prix de revient et qui rendent la production, quel que soit le produit, plus chère à la fin », argue notre chef d’entreprise. 
 Hary Rakoto


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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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