Publié dans Economie

JIRAMA - 800 milliards d'Ar à payer aux pétroliers

Publié le mardi, 13 septembre 2022


Loin du compte. L’encours de la dette de la compagnie nationale d’eau et d’électricité remonterait à cette somme astronomique, selon la ministre de l’Economie et des Finances, hier à Ambatonakanga à l’occasion d’une rencontre avec le représentant du Fonds monétaire international (FMI), Mokhtar Benlamine  et le gouverneur de la Banque centrale (BFM), Henri Rabarijohn dans le cadre de l’annonce de l’approbation du décaissement de la troisième tranche du financement portant sur la Facilité élargie de crédit (FEC). « Il est à préciser que les passifs de l’Etat envers les pétroliers sont à dissocier des dettes de la JIRAMA envers ses fournisseurs. D’après les autorités, la mauvaise gestion serait à l’origine de la situation catastrophique dans laquelle se trouve ainsi cette entreprise, causant par ailleurs une dégradation totale de ses services. Les consommateurs en paient actuellement les prix forts, avec les nombreuses coupures qui deviennent leur pain quotidien. Cependant, l’importance des services fournis par la compagnie pour les usagers est telle que la JIRAMA devra encore bénéficier des subventions dans les prochaines lois de Finances malgré tout », explique la ministre de l’Economie. D’ailleurs, la compagnie nationale d’eau et d’électricité a encore pu bénéficier de cette subvention étatique à hauteur de 120 milliards d’ariary dans la LFI 2022 malgré la réticence des bailleurs à ce sujet. Réticence ayant donné naissance à la mise en place de la nouvelle tarification « Optima » de la JIRAMA.
Equilibre financier
En effet, les bailleurs traditionnels comme le FMI ou encore la Banque mondiale ont insisté sur la nécessité de cette nouvelle tarification de manière à combler le gap de la dette autant que possible. Pour rappel, le tarif Optima consiste en une baisse tarifaire jusqu’à 15% du prix de l’électricité, notamment pour les abonnés qui consomment moins d’électricité mais toutefois une hausse relative pour les grands consommateurs. Le prix par KW étant revu à la hausse au-delà d’un certain seuil de consommation. Quatre tarifs sont proposés ainsi : le tarif social, économique, confort et super confort. L’application de cette tarification devrait alors contribuer à redresser l’équilibre financier et opérationnel de la JIRAMA, améliorer la qualité des services de fourniture de l’électricité, rétablir l’équité sociale et élargir l’accès d’un plus grand nombre de Malagasy à l’électricité. Ainsi, avec le tarif Optima, 77% des clients de la JIRAMA, faisant tous partie de la classe moyenne et des classes défavorisées, verront leurs factures d’électricité baisser. Les ménages vulnérables, représentant un tiers des clients de la JIRAMA, pourront avec ce nouveau tarif bénéficier d’une baisse allant jusqu’à -80% de leurs factures d’électricité. 18% des clients auront une hausse modérée (jusqu’à 25%) et uniquement 7% des usagers de la JIRAMA, ce qui correspond à moins de 1% de la population malagasy, verront une augmentation de plus de 25%. Malgré cette baisse de facture pour 77% des clients de la JIRAMA, le tarif Optima permettra d’augmenter les recettes de la compagnie à hauteur de 95 milliards d’ariary par an selon les études des bailleurs. 
Hary Rakoto



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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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