Publié dans Economie

Prix du carburant - Perpétuelles négociations entre l’Etat et les pétroliers

Publié le mercredi, 14 septembre 2022

Vérité des prix. Malgré la hausse récente du carburant, le prix affiché à la pompe est toujours en deça du prix réel auquel les usagers devraient acheter du gasoil, de l’essence ou encore du pétrole pour que l’Etat puisse se délester des compensations financières envers les pétroliers. A l’occasion de l’annonce du décaissement de financement par le Fonds monétaire international à Ambatonakanga, avant-hier, le sujet épineux du carburant a été abordé et par la ministre de l’Economie Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison ainsi que Mokhtar Benlamine, le représentant du FMI à Madagascar.

D’après ce dernier, « Augmenter les prix n'est jamais une décision facile. Mais l’augmentation récente des prix à la pompe est une étape vers la mise en œuvre du mécanisme automatique de réajustement des prix du carburant. Le système actuel est un système coûteux et régressif qui ne profite pas aux plus vulnérables. En parallèle, nous encourageons les autorités à accélérer la mise en œuvre de l’exécution des dépenses sociales ainsi que la mise en œuvre des filets sociaux pour pouvoir aider les plus vulnérables. Concernant les plafonds à ne pas dépasser par rapport aux passifs sur le volet carburant, effectivement les retombées de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et sur le prix à la pompe nécessitent une révision de ce plafond qui a été effectivement relevé afin de donner aux autorités un peu plus de marge pour faire face à ces impacts-là. Ainsi, le fait qu’il y ait des passifs de ce genre est inévitable pour plusieurs pays à cause de cette crise notamment ».

Ajustement 

Alors que le prix du baril sur le marché international est revenu à son niveau d’avant la crise en Ukraine, les prix à la pompe à Madagascar ne suivent pas encore cette tendance. La raison est que le mécanisme d’ajustement automatique des prix à la pompe n’est pas encore en place dans le pays bien que les prix aient connu une hausse en juillet dernier en réponse à la flambée du baril. Malgré cette hausse, le Gouvernement a indiqué que ces tarifs ne reflétaient pas encore la vérité des prix. Résultat, le passif de l’Etat envers les pétroliers a continué à se creuser. Sur ces mêmes passifs, il y a encore des discussions entre l’Etat et les pétroliers sur ce volet jusqu’à présent. Et encore il s’agit des discussions par rapport aux passifs datant de 2021 qui sont en cours de négociation. La raison étant que l’OMH considère les frais et marge fixes en ariary comme paramètre de calcul depuis les négociations entre l’Etat et les pétroliers en juin 2019. D’ailleurs, aux autorités en charge du secteur énergie de reconnaître à une époque que « les textes relatifs au mode de calcul des prix de référence ont été dépassés par l’évolution du marché. Ils doivent être remis au goût du jour ». De leur côté, les pétroliers considèrent des paramètres variables comme l'inflation pour définir ce passif d'où le fait que les chiffres correspondant aux passifs annoncés par les pétroliers n'arrivent toujours pas à correspondre aux calculs de l'OMH jusqu'à présent. « Cependant, la réduction des taxes sur les ventes de produit pétrolier à 15% dans la loi de finances fait partie de ces procédures pour amortir les coûts du carburant une fois à la vente dans les stations. », rajoute la ministre de l’Economie.    

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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