Publié dans Economie

Carburant frelaté - Crainte de l’existence d’un réseau d’envergure

Publié le lundi, 19 septembre 2022


Comment s’assurer de la bonne qualité du carburant distribué dans les stations-services du pays ? Après le démantèlement du trafic dans un quartier du grand port de Toamasina, les automobilistes malagasy sont de plus en plus nombreux à se poser cette question lancinante. Et pour cause, ce carburant frelaté peut se révéler dangereux pour le moteur de leur véhicule. Pour le moment, le réseau de trafiquants n’a pas été démantelé totalement mais une demi-douzaine de malfaiteurs est déjà entre les mains des autorités de Toamasina après les descentes effectuées par les gendarmes de cette localité avec les représentants de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). « C’est nous qui avions lancé cette opération avec les gendarmes de Toamasina. Pour l’instant, nous ne pouvons affirmer ni la provenance ni la destination de ces carburants frelatés en masse. Cela n’exclut pas non plus que les ramifications du réseau puissent couvrir d’autres localités, mise à part la ville de Toamasina », explique Olivier Jean Baptiste, directeur général de l’OMH.
Une façon pour ce responsable de suggérer à ce que les enquêtes aboutissent avant de s’avancer à des affirmations sur l’affaire. Mais certains usagers et victimes de cette supercherie affirment que ce ne serait que la partie immergée de l’iceberg. Il y aurait en effet une véritable mafia de trafic de carburants dans la Capitale de l’Est de Madagascar, ou encore qu’il existe d’autres ateliers du genre dans la ville du Grand port. En tout cas, les enquêtes qui ne manqueront pas d’être menées par les responsables compétents, devront faire la lumière sur ce qui serait un véritable trafic bien organisé de carburants et démanteler ainsi le ou les réseaux. De plus, les témoignages continuent de fuser sur les réseaux sociaux en pointant du doigt des stations-services ayant une mauvaise qualité de carburant. « C’est inquiétant. Le phénomène du carburant frelaté est connu. Mais pour minimiser les risques, nous nous tournons vers les grands marketeurs qui ont une présomption de meilleur service. S’ils s’y mettent aussi, cela deviendrait compliqué », confie ce taximan d’Ampitatafika. Généralement, la dilution du carburant par les opérateurs véreux, soucieux d’augmenter leurs marges, se fait avec de l’eau, mais aussi du pétrole lampant ou encore certaines huiles, en plus des produits chimiques pouvant servir à frelater du carburant.
Hary Rakoto


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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