Publié dans Economie

Foire de l’agriculture - Priorisation de la valorisation des ressources

Publié le jeudi, 22 septembre 2022

« Garantie pour le développement du secteur agricole » : c’est dans cette optique que s’est exprimé le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra dans le magazine Info Event sur la Foire internationale de l’agriculture (FIA). Il a humblement parrainé cette quatrième édition de la FIA.

 

La promotion du concept "Vita Malagasy", initiative présidentielle inscrite dans le Plan d'émergence de Madagascar (PEM), a poussé le ministère de l'Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) à participer à la Foire internationale de l'agriculture qui se tient au Forello Tanjombato du 22 au 25 septembre 2022. Le MEAH figure parmi les principaux organisateurs de cette foire.

Madagascar dispose d’une abondance ressources en eau, l’une des plus élevées au monde. Toutefois, ces ressources en eau ne desservent pas encore le quart de la population malagasy (tant urbaine que rurale) au niveau de diverses Régions. En plus, elles se trouvent de plus en plus confrontées au phénomène de tarissement.

Il n’est plus à démontrer que l’eau constitue un rôle fondamental dans le secteur agricole. L’accès à l’eau demeure une problématique pour l’agriculture. Cela est dû au changement climatique et à la variation saisonnière de la pluviométrie qui sont principalement les sources d’accès à l’eau.

Pour cette quatrième édition, la participation du ministère de l’Eau rejoint la visite du ministre de l’Eau en Egypte dernièrement ainsi que sa rencontre avec l'ambassadeur d'Egypte à Madagascar. Cet échange avec les hauts responsables de l’Etat égyptien représente une belle opportunité au secteur de l’eau pour avoir des idées innovantes en matière d’irrigation et de gestion de l’eau. Dans le long terme, le MEAH prévoit d’apporter sa contribution effective à travers cette foire afin de trouver des solutions à ces problèmes récurrents de ressources en eau.

L’Etat accorde un intérêt particulier aux initiatives innovantes déjà entamées, mais la participation du MEAH qui détient un stand à cette FIA 2022, permet d’exposer des réalisations créatives, telles que le projet Multi-Usage Systeme (MUS) en eau initié par l’UNICEF, destiné à irriguer les plantations agricoles dans les zones rurales et qui est actuellement promu dans la partie Sud de l’île. Le résultat du projet pilote de traitement des eaux usées et pluviales initié dans la Commune rurale d’Ambavahaditokana, dans le District d’Antananarivo- Atsimondrano, Région Analamanga, et inscrit dans le cadre de la coopération avec la France par le biais de l’Artelia Madagascar, figurait également parmi les supports visibles dans ce stand.

Avec l’initiative des organismes rattachés du MEAH, l’ANDEA (Autorité nationale de l’eau et de l’assainissement) et l’AES (Adduction en eau dans le Sud) y ont également démontré leur rôle en matière de gestion des ressources en eau et d’adduction en eau, notamment dans la partie Sud pour l’AES.

En se référant à la vision du Président de la République, le Velirano n°2 « Eau pour tous », le ministère va participer à la conférence- débat suivant le thème « Bonne gouvernance de l’eau, un des piliers de l’autosuffisance alimentaire ». 

La direction de la valorisation des ressources en eau et l’organisme rattaché à l’ANDEA vont mettre en exergue l’information et l’application de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) devant les fortes surexploitations, la pollution, la répartition déséquilibrée et surtout les conflits sectoriels entre utilisateurs d’eau.

Devant cette impartialité d’exploitation en eau, le Gouvernement s’active pour promouvoir des systèmes innovants dans la maîtrise de l’eau pour n’en citer que les techniques d’irrigation modernes comme le système goutte à goutte, les bassins de rétention, le réservoir plein de sable enterré (REPS), la mise en place de pipeline, la désalinisation et autres solutions durables pour mieux gérer les ressources existantes. 

Ces systèmes sont exposés à titre de supports visuels au stand du MEAH pour démontrer les initiatives relatives à la remise de l’eau au cœur du développement de l’agriculture malagasy.

Dans son discours, le ministre Ravokatra Fidiniavo a expliqué que : « Avec tout le potentiel énorme de notre pays, notamment en matière d’agriculture, et fort de nos efforts conjugués, de nos actions synchronisées, nous pouvons être confiants de parvenir à améliorer davantage la situation actuelle et à assurer un avenir prospère pour le secteur. Je me permets de m’exprimer ainsi en se référant à l’expérience réussie d’autres pays qui ont pu assister à l’essor de leur agriculture, même en zone désertique, grâce à une maîtrise efficace des ressources en eau, ainsi que l’utilisation de systèmes d’irrigation adaptés aux différentes cultures en privilégiant les systèmes qui valorisent les ressources limitées en eau. Un exploit qui est le fruit de travaux de recherches scientifiques très poussés. Il est grand temps pour Madagascar de miser sur le domaine de l’eau pour l’autosuffisance alimentaire, par le biais de l’agriculture pour lutter contre l’insécurité alimentaire, améliorer la situation dans le Sud, mais surtout contribuer à l’atteinte de l’objectif de l’autosuffisance alimentaire ».

Harifidy Ramilison, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage

L’agribusiness pour accélérer la transformation du secteur agricole ou produire pour le marché et s’autosuffire alimentairement. 

A l’heure ou beaucoup de pays dépendent d’importations, la question de souveraineté alimentaire est au cœur des préoccupations, suite à la crise inflationniste causée par les effets conjugués de la pandémie, du changement climatique et des conflits armés. 

A Madagascar, la politique d’autosuffisance mise en œuvre par les autorités prône plus d’investissement d’agribusiness dans les territoires à vocation agricole.

Le renforcement des moyens de subsistance, de la nutrition et des revenus des petits exploitants implique en effet leur passage d’un système de production fortement axé sur la subsistance, à un système plus durable de production de denrées alimentaires orientée vers les marchés.

Nous incitons ainsi l’effervescence de projets capables de transformer les pratiques des agriculteurs familiaux et de renforcer la gouvernance des chaînes de valeur agricole.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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