De ce fait, la centrale hydroélectrique d'Andekaleka sera totalement à l'arrêt compte tenu du processus incontournable », annoncent les responsables au sein de la compagnie. En réalité, ces travaux de mise en place consiste au drainage de l’eau de la centrale qui nécessite 22 heures, l’installation de la vanne de garde du type sphérique qui va durer 40 heures, le remplissage d'eau de la centrale qui prendra 16 heures et enfin l’installation du transformateur de courant dans le Poste électrique sous Enveloppe métallique afin de joindre les groupes 3 et 4. Ces interventions sont programmées du vendredi 14 octobre à 22h 00 jusqu'à mardi 18 octobre à 5h 00 du matin. Pour cette raison, l'électricité qui sera fournie au RIA diminuera, en particulier le samedi 15, le dimanche 16 et le lundi 17 octobre. Par conséquent, comme d’habitude, des programmes de délestage tournant seront diffusés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le groupe G4 injectera son premier mégawatt dans la première semaine du mois de novembre.
Puissance supplémentaire
Ce générateur va fournir 33,2 MW pour accroître à 120 MW la puissance totale de la centrale hydroélectrique d'Andekaleka. « Cependant, les fruits de la mise en place du G4 ne seront réellement perçus qu'en janvier 2023 étant donné la saison de l'étiage qui débute et qui va empêcher la centrale d'atteindre sa capacité maximale de production à cause du tarissement des sources en eau », confie les responsables auprès de la JIRAMA. Pour rappel, la centrale hydroélectrique d'Andekaleka assure 40 % de l'électricité alimentant le Réseau interconnecté d’Antananarivo. La consommation sur ce réseau est estimée à un peu plus de 250 MW. Jusqu'au moment où Andekaleka retrouve son plein potentiel, les autres centrales secondaires doivent ainsi assurer le relais pour la fourniture de la RIA, à l'instar de la centrale d'Ambohimanambola où travaille la société AKSAF qui est en mesure d'injecter près de 60 MW, la TAC de Jovena avec ses trentaines de MW, le CTA qui produit un peu plus d'une vingtaine de mégawatts, sans oublier la centrale thermique de Mandroseza qui génère près de 40 MW, la centrale hydroélectrique de Mandraka qui fournit seulement 16 MW, celle d'Antelomita et ses 8 MW, la centrale de Tsiazompaniry et ses 4 MW, celle de Sahanivotry avec ses 8 MW, et enfin la centrale solaire d'Ambatolampy qui fournit 12 MW. Dès lors qu’Andekaleka sera dans son plein potentiel, les histoires de délestage devraient être ainsi atténuées pour ne pas dire annihilées.
Hary Rakoto