Publié dans Economie

Campagne de litchis - Les opérateurs en effervescence

Publié le vendredi, 18 novembre 2022


Sur les starting-blocks. Toute la chaîne de valeur de la filière « litchis » se prépare au début imminent de la campagne 2022. Depuis les producteurs aux exportateurs, en passant par les collecteurs ainsi que les responsables du processus de conditionnement, entament ainsi les dernières préparations avant l’ouverture. A l’instar du ministre du Commerce, qui s’est rendu lui-même à Toamasina pour voir la situation sur place. L’occasion pour ce responsable d’annoncer quelques impératifs à l’endroit des opérateurs, notamment le prix minimum d’un kilo de litchis jusqu'à la fin de la saison de récolte, qui a été fixé à 1.300 ariary si cela était de 1.200 ariary auparavant. Il s'agit d'une mesure prise pour protéger les acteurs de la filière, principalement les agriculteurs qui sont une priorité pour le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. De plus, une visite des stations de traitement des litchis à Toamasina a eu lieu, notamment chez Litchis SCIM et Quality MAD. Cela a été une occasion pour le ministre de rencontrer et de discuter avec les agriculteurs et d’être à l'écoute des problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Ensuite, ce fut le tour des collecteurs car la chaîne de valeur de la filière est importante pour le bon déroulement de la campagne. Ainsi, la date du début de la saison des récoltes sera connue sous peu. D’ailleurs, l'un des deux navires pour l’acheminement des produits vers l’étranger est déjà amarré au port de Toamasina.
Dernière ligne droite
Pour rappel, la production annuelle de litchis à Madagascar est d’environ 100 000 tonnes par an. Notre pays occupe la 3ème place des producteurs mondiaux derrière la Chine et l’Inde. Le quart de la production malagasy est exportée, principalement vers l’Union européenne, ce qui représente 80 % de ses importations de litchis. Seulement 20 % des litchis frais sont exportés en Europe chaque année au moment des fêtes de fin d’année. Environ 45.000 travailleurs sont nécessaires pour récolter la quantité de litchis exportés et 4.000 autres pour les transporter entre l’exploitation et la ville, tandis qu’environ 25 000 travailleurs œuvrent dans les stations de traitement et de transformation, des opérations qui s’étendent sur cinq à dix jours pour les fruits frais et trois semaines pour les litchis traités.
L’emploi est par nature saisonnier, à l’exception des entreprises qui ont plusieurs activités et qui gardent leurs employés durant le reste de l’année. Ainsi, pas moins de 500 véhicules s’apprêtent à rejoindre les champs de litchis. Ils doivent s’enregistrer auprès du guichet unique chargé de délivrer entre autres les documents nécessaires à la réalisation de la campagne. Les chiffres sont en hausse par rapport à l’année dernière, selon le gouverneur de la région. Considéré comme un fruit star des fêtes de Noël et de fin d’année en Europe, le litchi de Madagascar figure parmi les fruits les plus recherchés au monde.
Hary Rakoto

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff