Publié dans Economie

Vente au détail - Des balances déréglées sur le marché

Publié le mercredi, 29 mars 2023
La majorité des instruments de mesure trafiqués pour gagner quelques grammes à chaque fois La majorité des instruments de mesure trafiqués pour gagner quelques grammes à chaque fois Crédit photo : Archives MICC

Douteuse. La précision des instruments de mesure utilisés sur les étals des détaillants est loin de faire l’unanimité auprès des consommateurs. « Lundi dernier, j’ai acheté pour 1,250 kg de viande au marché d’Ambodin’Isotry. Comme à mon habitude, lorsque j’arrive à la maison je repèse tout ce que j’ai acheté pour répartir en petites portions tous les mets de la semaine. Ma balance électronique domestique affichait un peu plus de la moitié de ce que j’étais censée acheter au marché », déplore Livasoa, une mère de famille habitant aux 67Ha. Comme elle, les témoignages fusent un peu partout sur les réseaux sociaux concernant des pratiques malsaines auxquelles s’adonnent certains commerçants de détail pour tromper et arnaquer leurs clients à quelques centaines de grammes près. Le même cas d’arnaque à la pesée est perceptible un peu partout, malgré les descentes et contrôles déjà existants sur la viabilité de l’utilisation de ces instruments de mesure. Le Service de métrologie légale (SML) ainsi que la Direction de la protection du droit des consommateurs (DPC) du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation coordonnent leurs efforts en ce sens. Les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s’occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités.
Certification
Plusieurs commerçants du marché d’Analakely ne disposent pourtant pas de la vignette permettant de certifier leurs instruments de mesure. C’est à ce niveau que la DPC intervient via les descentes et contrôles inopinés sur les marchés. « Afin d’éviter les sanctions au préalable, des campagnes de sensibilisation sont régulièrement effectuées. Les commerçants sont invités à faire vérifier volontairement leurs instruments de mesure au SML à Soarano pour la Capitale ainsi qu’au niveau des directions régionales pour les autres localités. Si jamais ces instruments ne sont pas règlementaires, le SML redirige le propriétaire vers les réparateurs agréés par le ministère », explique un contrôleur au niveau du marché d’Anosibe. Les campagnes de sensibilisation et de vérification doivent se faire au minimum deux fois par an à travers tout le pays. Durant ces campagnes, les autorités procèdent au contrôle des normes chez les commerçants ayant déjà une « vignette de vérification » ainsi qu’aux sanctions pour ceux qui sont en possession de cette vignette et qui récidivent avec ces tromperies à la vente. Les agents de l’État ne pouvant couvrir tous les marchés de l’île, de par leurs effectifs, le processus de règlementation de ces marchés doivent aussi s’effectuer avec l’aide des consommateurs directs. Pour ce faire, les consommateurs ayant des doutes sur la fiabilité des instruments de mesure utilisés par les commerçants peuvent directement informer la DPC ou encore le SML.

La Rédaction

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff