Publié dans Economie

Répit salutaire de l’ariary - Appréciation et stabilisation face aux monnaies de référence  

Publié le dimanche, 17 mars 2024

Depuis le début de l'année 2024, l'ariary a connu une ascension remarquable sur le Marché interbancaire de devises (MID), offrant un répit bienvenu aux économistes et aux acteurs financiers. Entre le 2 janvier et le 15 mars, la monnaie nationale a gagné 137,46 points par rapport à l'euro, atteignant un taux de change de 4847,57 ariary pour 1 euro. Cette tendance positive a été accueillie avec soulagement par les observateurs du marché financier, qui ont vu dans cette appréciation un signe encourageant pour l'économie nationale. Les raisons de cette performance sont multiples, mais une attention particulière a été portée à l'augmentation significative du taux de rapatriement de devises à Madagascar. Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a joué un rôle crucial en fixant un objectif ambitieux lors du Conseil des ministres du 7 février dernier.

Dans le cadre de ses mesures visant à stabiliser l'ariary, le MEF s'est engagé à atteindre un taux de rapatriement de devises de 86% en seulement 100 jours. Cette initiative a été saluée comme une réponse proactive à la dépréciation continue de la monnaie nationale. Les effets de cette politique sont déjà visibles sur le terrain, avec une hausse notable des flux de devises entrantes dans le pays. Cette affluence de capitaux étrangers contribue non seulement à renforcer les réserves de change de Madagascar, mais aussi à stabiliser l'ariary sur le marché international. Cependant, malgré ces progrès encourageants, certains experts restent prudents quant à la durabilité de cette tendance haussière. Ils soulignent que des facteurs externes, tels que les fluctuations des marchés mondiaux et les décisions des grandes économies, pourraient encore influencer le cours de l'ariary à l'avenir. Néanmoins, pour l'instant, cette appréciation de la monnaie nationale est perçue comme un signe positif pour l'économie, offrant un répit bienvenu aux autorités et aux acteurs économiques du pays. En consolidant la confiance des investisseurs et en renforçant la stabilité financière, l'ariary renoue avec une trajectoire ascendante, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de croissance économique pour Madagascar.

 

Hary Rakoto

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff