Publié dans Economie

Entrepreneuriat touristique - Les femmes et les jeunes, catalyseurs du secteur à Madagascar

Publié le dimanche, 30 juin 2024
Entrepreneuriat touristique - Les femmes et les jeunes, catalyseurs du secteur à Madagascar Crédit photo : fournie

Lors de la cinquième édition de la foire commerciale et conférence de la fédération des femmes d'affaires du COMESA (COMFWB), une attention particulière a été portée sur le rôle crucial des femmes et des jeunes dans le développement touristique de Madagascar. Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a profité de cette conférence, ayant pour thème « Le tourisme comme moteur de croissance pour les entrepreneures », pour souligner l'importance de leur contribution. Dans son discours, le ministre a mis en avant la nécessité de sensibiliser la population aux multiples avantages offerts par le secteur touristique. Il a fermement souligné que le tourisme représente un pilier essentiel pour la croissance économique de Madagascar. Selon lui, intégrer pleinement les femmes et les jeunes dans ce secteur est non seulement bénéfique mais crucial pour maximiser le potentiel de croissance et d'innovation. La conférence a été l'occasion de dresser un état des lieux du tourisme à Madagascar. Les intervenants ont exposé les défis actuels auxquels le secteur est confronté, tout en présentant diverses initiatives destinées à stimuler son développement. Ces initiatives visent notamment à améliorer les infrastructures touristiques, à renforcer la formation professionnelle dans le secteur et à promouvoir Madagascar comme une destination de choix sur le marché international. L'une des priorités soulignées a été l'amélioration de l'infrastructure touristique.
Modernisation
Des investissements sont prévus pour moderniser les installations existantes et en créer de nouvelles, afin d'offrir aux visiteurs une expérience de voyage de qualité. Par ailleurs, la formation des professionnels du tourisme est apparue comme un élément clé pour assurer un service d'excellence et répondre aux attentes des touristes internationaux de plus en plus exigeants. « Il s’agit d’aborder l'importance de promouvoir Madagascar sur la scène internationale. Pour ce faire, des campagnes de marketing ciblées seront mises en œuvre afin de faire connaître les richesses culturelles et naturelles du pays », explique le ministre qui a insisté sur le fait que Madagascar dispose d'atouts uniques tels que sa biodiversité exceptionnelle et son patrimoine culturel riche, qui doivent être mis en avant pour attirer un nombre croissant de visiteurs. En parallèle, des efforts seront faits pour sensibiliser la population locale aux bénéfices du tourisme. Il est essentiel que les communautés locales comprennent l'impact positif que le tourisme peut avoir sur leur vie quotidienne, notamment en termes de création d'emplois et de développement économique local. A cet égard, des programmes de sensibilisation et de formation seront mis en place pour encourager une participation active et inclusive. En somme, cette conférence a permis de mettre en lumière l'importance stratégique du secteur touristique pour Madagascar. Les femmes et les jeunes, en tant qu'acteurs principaux de ce développement, ont un rôle fondamental à jouer. Leur engagement et leur contribution sont indispensables pour transformer le secteur et faire du tourisme un véritable moteur de croissance économique pour le pays.
Durable et inclusif
Lors d'une conférence intitulée « Investissement vert et développement durable », Alexandre Mey, directeur général de la BNI Madagascar, a souligné les efforts de la banque en matière de finance durable. Il a mis en avant les initiatives de la BNI, axées sur la décarbonation, la transformation digitale et l'inclusion financière, ainsi que leur impact significatif sur l'économie locale. La banque joue un rôle clé dans l'économie malagasy, ayant contribué à la création de près de 135 500 emplois, dont 2 588 directs. Ces efforts se traduisent par une injection de près de 290 millions de dollars dans l'économie nationale. Cependant, l'impact environnemental de leurs activités, avec des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à 120 000 tonnes de carbone, est également pris en compte, la majorité provenant du SCOPE 3 lié à leurs financements. Selon lui, l'engagement de la BNI en faveur de la durabilité se manifeste à travers diverses initiatives. La décarbonation de leurs opérations et la transformation numérique visent à réduire l'empreinte écologique tout en augmentant l'inclusion numérique. Par ailleurs, la banque s'efforce d'améliorer l'accès aux services financiers dans toutes les Régions de Madagascar, soutenant même les petites entreprises et les entrepreneurs informels par le biais de la marque KRED. En matière d'énergie, la BNI Madagascar collabore avec SUNREF, le label vert de l'Agence française de développement (AFD), pour soutenir des projets d'énergie propre. Six projets de transition écologique ont déjà été mis en œuvre, illustrant un engagement ferme envers un modèle économique bas carbone.
Autonomisation
Consciente du rôle de l'entrepreneuriat féminin, il met un accent particulier sur l'équité de genre. Avec 56,66% de femmes dans son effectif, dont 41% au comité de direction, la banque promeut activement l'autonomisation économique des femmes. Le programme de la BNI Lovainjafy, axé sur l'équité de genre et les impacts positifs, soutient des femmes leaders comme Gaëlle Pless, offrant des financements et un accompagnement technique pour leurs projets. Les initiatives de la banque s'alignent sur les Objectifs de développement durable (ODD) à atteindre d'ici 2030, affirmant leur position en tant que moteur de changement économique et social. L'engagement envers l'inclusion financière et l'égalité de genre est fondamental pour bâtir un avenir durable, renforçant ainsi leur rôle de partenaire clé pour le développement de Madagascar.
Hary Rakoto / Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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