Publié dans Economie

Projet « Parcs solaires » - Exonération des taxes pour les équipements

Publié le vendredi, 05 juillet 2024

Une série de mesures pour le secteur énergétique du pays a été approuvée lors d'un Conseil des ministres, tenu au Palais de Iavoloha ce mercredi. A l'ordre du jour, des décisions visant à stimuler les projets d'énergie renouvelable, particulièrement les projets solaires. Lors de cette réunion, ce dernier a accordé son approbation à l'exonération des taxes et droits de douane pour l'importation des équipements nécessaires à l'alimentation des centrales solaires dans le cadre du projet « Parcs solaires ». 

Ce projet, visant à « hybrider » les stations régionales de la compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA), permettra d'augmenter la capacité énergétique de 50 MW grâce aux séries 20 à 23 du projet. Le Président de la République Andry Rajoelina a souligné l'importance d'une supervision des installations, mentionnant que chaque jour de retard entraîne des pertes financières dues à l'importation d'énergie. En parallèle, le Conseil des ministres a approuvé la prise en charge par le Gouvernement des taxes et droits de douane pour les équipements du projet « Phase 3B ». Ce projet vise également à fournir de l'électricité à 38 villes situées dans neuf Régions de Madagascar, démontrant ainsi l'engagement du Gouvernement à élargir l'accès à l'énergie dans le pays. Le Chef de l’Etat a également mis l'accent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour une transition énergétique efficace. Il a appelé à une collaboration renforcée avec le secteur privé pour réduire le coût de l'électricité à l'échelle nationale. Dans le même esprit, une autre mesure approuvée concerne le projet « Jiro taratra », destiné à fournir de l'électricité aux zones rurales. Là encore, le Gouvernement prendra en charge les taxes et droits de douane pour les équipements nécessaires, favorisant à cet effet l'expansion des énergies renouvelables.

Engagement international 

Du 25 au 28 juin dernier, Madagascar a réaffirmé son engagement à collaborer avec des partenaires internationaux lors de l’ « Africa Energy Forum » (AEF) qui s’est tenu à Barcelone (Espagne). Cet événement a réuni les principaux acteurs mondiaux du secteur énergétique, mettant en lumière les défis et les opportunités pour Madagascar. « Le secteur énergétique est la pierre angulaire du développement de la Grande île. Beaucoup de travaux restent à faire pour atteindre nos objectifs », a déclaré Jean-Baptiste Olivier, ministre de l'Energie et des Hydrocarbures. Il a souligné que la participation de Madagascar à l’AEF 2024 était essentielle pour établir des relations de confiance avec les bailleurs de fonds et renforcer la coopération avec des entreprises internationales. Madagascar a été désigné comme l'un des 12 pays prioritaires parmi 50 Nations africaines, bénéficiant ainsi d'un soutien accru pour fournir de l’électricité à sa population. La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale ont annoncé un investissement de 30 milliards de dollars pour électrifier les foyers de 300 millions d’Africains d’ici 2030. Lors des discussions dédiées aux ministres africains, Madagascar a présenté ses ressources énergétiques et minières, en mettant l'accent sur les projets de production d'énergie renouvelable comme CGHV Volobe et NEHO Sahofika. La présence de nombreux bailleurs de fonds internationaux, tels que le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège et les Etats-Unis, a souligné l'importance de la coopération mondiale pour atteindre les objectifs énergétiques de la Grande île. « L'utilisation de l'énergie est un droit fondamental et nécessite un effort collectif », a ajouté le ministre Jean-Baptiste Olivier.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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