Publié dans Economie

Prix à la consommation - Augmentation de 7,8% en un an

Publié le mercredi, 02 octobre 2024


Alarmante. L'inflation à Madagascar continue de peser lourdement sur le quotidien des ménages, atteignant des niveaux inquiétants. Selon l'Institut national de la statistique (INSTAT), les prix à la consommation ont bondi de 7,8% entre août 2023 et août 2024. Cette hausse généralisée affecte l'ensemble des produits de base, rendant la vie quotidienne plus difficile pour de nombreuses familles. Le riz, aliment de base dans l'alimentation des Malagasy, a vu son prix augmenter de 5,2%. En parallèle, les produits de première nécessité (PPN) ont également subi une hausse de 6,3%. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont progressé de 6,8%. Ces augmentations mettent en péril le pouvoir d'achat de nombreux ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Outre l'alimentation, d'autres secteurs sont durement touchés. Les coûts de l'ameublement, de l'équipement ménager et de l'entretien courant ont grimpé de 7,2%. Cependant, l'inflation la plus forte concerne les prix de la communication, atteignant un taux alarmant de 8,9%. Par ailleurs, les coûts de l'énergie connaissent aussi  une forte augmentation de 8,8%, impactant directement les dépenses courantes des familles et des entreprises.
Réalité difficile
Face à cette situation, les témoignages des citoyens reflètent une réalité difficile. Fara, une mère de trois enfants, partage son expérience : « Chaque mois, il devient plus difficile de boucler le budget. Le prix du riz a tellement augmenté que nous avons dû réduire nos portions. Même les produits de première nécessité, comme l'huile et le sucre sont hors de prix. » Ce constat est partagé par de nombreux ménages qui doivent revoir à la baisse leur consommation pour pouvoir tenir. Les prévisions économiques pour les mois à venir ne sont guère optimistes. La Banque centrale a annoncé que le taux d'inflation pourrait atteindre 8,5% d'ici la fin de l'année. Cette tendance inflationniste est alimentée par des facteurs tant nationaux qu'internationaux, notamment la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, mais aussi par des facteurs internes liés à l'approvisionnement et la gestion des ressources énergétiques. Dans ce contexte, les ménages sont contraints de s'adapter et de trouver des solutions pour faire face à cette pression économique croissante. Certains optent pour des achats en plus petite quantité ou pour des produits de substitution, tandis que d'autres cherchent des moyens d'augmenter leurs revenus, en multipliant les petits boulots ou en s'appuyant sur l'entraide communautaire.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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