Publié dans Economie

Hausse des tarifs et pénalité de retard de facture - « Oui, mais… » des consommateurs face à la JIRAMA

Publié le vendredi, 04 octobre 2024

Au bout du rouleau. Les services d’approvisionnement en eau et électricité, combinés aux pénalités imposées en cas de retard de paiement par la JIRAMA, ont suscité de vives réactions de la part des consommateurs. Face à des services de plus en plus contestés et une gestion perçue comme opaque, les usagers se retrouvent confrontés à une situation complexe. "Nous comprenons la nécessité de redresser la JIRAMA, mais cette restructuration doit s'accompagner d'une plus grande transparence et de réelles améliorations sur le terrain", a déclaré un responsable d’une association de consommateurs.

Toutefois, ce sont surtout les industriels qui se montrent particulièrement préoccupés par l'impact des augmentations tarifaires et la qualité fluctuante du service. Tiana Rasamimanana, le président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM) a exprimé ces préoccupations en marge d’un événement organisé par la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Antananarivo : "Nous sommes prêts à contribuer à la viabilité financière de la JIRAMA, mais en contrepartie, nous demandons une véritable transparence sur la gestion des fonds, ainsi qu’une amélioration des services." Les propos du président du SIM sont révélateurs des attentes des industriels.

Puissance insuffisante

"Nous ne nous opposons pas au redressement de la JIRAMA, ni à la politique de l’Etat, mais il est primordial que tous les acteurs s’engagent pour une garantie de qualité de service, non seulement pour éviter les coupures intempestives, mais aussi pour bénéficier d’une puissance d’énergie suffisante pour maintenir nos activités".  Outre les coupures d'électricité, les industriels insistent sur le respect des plannings de délestage. En effet, un planning prévisible permettrait aux entreprises d’ajuster leurs horaires et d’organiser leur production en conséquence. "Nous avons besoin de pouvoir anticiper les coupures pour limiter l'impact sur nos opérations. Le respect du planning de délestage est indispensable à une meilleure gestion de notre activité", a souligné un autre industriel. Dans ce contexte, la JIRAMA fait face à un défi majeur. Elle doit non seulement restructurer ses finances, mais aussi répondre à une demande croissante d'énergie tout en améliorant la qualité de ses services. Le dialogue entre la compagnie, les industriels et le Gouvernement sera déterminant pour tracer l’avenir énergétique de Madagascar. "Nous sommes ouverts à la discussion et à la collaboration, mais il est essentiel que la JIRAMA garantisse une amélioration tangible des services, car cela affecte directement nos décisions stratégiques à long terme", a conclu le président du SIM, insistant sur l’importance de restaurer la confiance entre les acteurs du secteur.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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