Publié dans Economie

Législation minière - Retouche envisagée sur la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM)

Publié le mardi, 03 décembre 2024
 Les acteurs des grandes mines conviés à Ivato pour se concerter Les acteurs des grandes mines conviés à Ivato pour se concerter Crédit photo : Fournie

La mise à jour de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM) s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde du secteur minier malgache, amorcée avec l’adoption du Code minier de 2023. Ce chantier législatif ambitieux répond à un double objectif : aligner le cadre réglementaire sur les nouvelles exigences économiques et environnementales tout en consolidant les bases d’un développement durable et inclusif. Lors d’un atelier de concertation tenu en début de semaine au Mining Business Center d’Ivato, le ministère des Mines a rassemblé des acteurs clés du secteur, notamment des représentants de l’administration, de la société civile et des grandes entreprises minières. Ces échanges fructueux ont permis de poser les fondations d’une LGIM actualisée, apte à encadrer l’essor des grands projets miniers annoncés pour les cinq prochaines années. « Nous devons veiller à ce que chaque projet minier contribue non seulement à la croissance économique mais aussi à l’amélioration des conditions de vie des populations concernées », a déclaré Herindrainy Olivier Rakotomalala, ministre des Mines, soulignant la nécessité d’un équilibre entre attractivité pour les investisseurs et respect des droits des communautés locales. En effet, la refonte vise à garantir des retombées concrètes à l’échelle nationale, régionale et locale, en assurant une gouvernance renforcée et un juste équilibre entre attractivité pour les investisseurs et redistribution équitable des bénéfices.
Eligibilité
Cette réforme prend une dimension stratégique alors que Madagascar prévoit l’ouverture de 20 grands projets miniers d’ici 2029, positionnant le secteur comme un levier majeur de sa politique économique. Outre la création d’emplois massifs, notamment lors des phases de construction et d’exploitation, le nouveau cadre entend répondre aux aspirations des populations locales, souvent en première ligne face aux impacts sociaux et environnementaux des activités minières. Le projet de LGIM ambitionne ainsi d’introduire des critères d’éligibilité clairs pour les investissements bénéficiant des avantages fiscaux et douaniers, tout en mettant l’accent sur la transparence et le suivi rigoureux des opérations grâce à des instances comme le comité national des mines. « Ce n’est pas qu’une question de chiffres ou de contrats. Nous voulons bâtir un secteur minier exemplaire, où chaque acteur assume ses responsabilités en matière sociale et environnementale », a ajouté le ministre. Ainsi, cette démarche participative témoigne de la volonté des autorités de faire de cette loi une réponse aux besoins des parties prenantes et un outil clé pour attirer des investissements responsables. Si les défis restent nombreux, cette refonte marque une étape cruciale dans la transformation du secteur minier malgache en moteur de croissance durable, en harmonie avec les exigences d’un développement inclusif et éthique.
Hary Rakoto



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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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